Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mercredi 10 août 2016

Navigation vers Ste Marine

10-8-16
Auteur Yaël


6h du matin, heure Anglaise. Une nuit horrible. Du rouli, rouli, rouli toute la nuit. A peine sortis de notre lit, on enfile nos pantalons et vestes de quart et larguons la bouée de mouillage nr 56. En sortant de la baie, on met les voiles et nous prenons cap sud-ouest. Nous traversons une passe avec avec un courant à plus de 5 nds. On fait du surf avec W4L et atteignons une vitesse de 10 nds. On se sent petit sur cette mer déchainée mais le bateau garde le cap. On commence à bien apprivoiser ces vagues et courants. Nous avons vraiment de la chance avec le temps malgré que ce soit des régions réputées pour des conditions météo extrêmes. Ca doit être une légende ou un ragot afin que les locaux ne soit pas envahis par les touristes et restent dans leurs petit havre de paix. Nico part ce coucher pour une sieste avant la prochaine nuit blanche. Après 5h de sieste, Nico se sent près pour attaquer la partie compliquée des côtes Bretonnes. J’avoue que ça me rassure car vu la carte, ça grouille de cailloux partout. Je ne me sens pas encore sûre de moi et j’ai besoin de temps pour me familiariser avec ces instruments électroniques, certes magiques et efficaces, mais pour moi ça ressemble à un sapin de noël, tellement il y a des couleurs et des bip bip dans tous les sens. Nico m’encourage… tu vas y arriver ! Mais quand-même, ce n’est pas mon truc. Entre temps il est déjà 21h et nous terminons de manger notre curry Thaï et puis je pars me coucher quelques heures. Nos quarts ne sont pas encore bien rythmés. Par contre les kids ont très vite adopté le rythme et surtout une certaine autonomie. Il gère ça comme des chefs ! Ils ont faim, ils mangent. Ils ont soif, ils boivent. Ils sont fatigués, ils dorment. Ce sont des petits êtres que nous sous-estimons finalement, mais quand je vois leur capacité à s’adapter à ce nouvel environnement, je suis bluffé ! Nico, on les a hyper bien éduqués ;-). Blague à part, je pense qu’on leur offre une chance inouïe. Les sortir de leur zone de confort leurs donnent des ailes et leurs donnent ce sentiment de liberté, qui à mes yeux les font grandir plus que tout. Notre vie bien rangée et confortable est finalement plus compliqué à gérer. Nous avons fait le choix de sortir de nos conventions qui nous cadenassent, en tout cas durant un an, et de vivre libre. Serait-ce ça la clef de l’épanouissement personnel ? En tous cas, les enfants nous le montrent déjà en quelques jours de voyage. A bon entendeur… Bon allé, retour au récit de voyage. Je me réveille vers minuit. Nico toujours à la barre, mais cette fois couché sur la banquette derrière la barre. Il me parle de sa théorie de micro-sieste de 12 minutes. On fait un tour de l’horizon et on s’endort 12 minutes. Bon essayons… Je prends mon quart et évidemment, pas moyen de dormir une seule seconde. L’AIS sonne tout le temps et centaines de lumières clignotent et certaines restent fixes à 365° autour de moi. Bref, un casse-tête pour moi. Je découvre les côtes Bretonnes de nuit et je ne me sens pas à l’aise du tout. A tel point qu’au lieu de sombrer toutes les 12’ , je sortais Nico de son lit toutes les 12’ en lui signalant mon stress face à 3 pêcheurs, un phare, un chenal à traverser, 2 cardinales, pas assez de vent, des rocher et je passe par où maintenant ? Bordel, c’est dur ! Je suis énervée sur moi-même car je ne maitrise pas et je ne permet pas à Nico de faire ses heures de sommeil. Du coup il reprend le son quart plus tôt que prévu fatigué et il m’envoie dans mon lit. Je me sens mal pour lui.

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