Nouvel an et Doantienne arrive...

31-12-2016  -  1-01-2017

Nous sommes depuis quelques jours à anse d’Arlet, un mouillage tout mignon. Le snorkeling est génial et les tortues viennent faire surface à quelques mètres du bateau.

C’est le jour d’arrivée de Donatienne et on organise les cabines pour l’accueillir. Quand on attend quelqu’un toutes les heures passent lentement. L’impatience se fait ressentir. Nat et Cédric se sont occupés de réservé le resto pour ce soir et on devrait se retrouver à 20 sur la plage vers 19h. Donatienne sera tout de suite mise dans le bain. Yanic et les copains se baignent près du ponton où Donatienne devrait arriver. On arrive en annexe chercher tata Donado qui nous attendait depuis 5 minutes à côté de Yanic et sa bande sans qu’elle ne le reconnaisse. J’ai bien ri et on est trop content de la voir. Le temps d’ouvrir sa valise à nouveau remplie de cadeaux et d’attentions qui nous touchent toujours beaucoup, il est déjà l’heure du rendez-vous chez Kiki au resto sur la plage. Mais avant ça je suis tout particulièrement touchée par un petit colis que Donatienne sort de sa valise. Marleen, la prof de moral de Yanic et Lola nous a écrit des beaux messages et une belle lettre à chacun et nous a offert des petits cadeaux merveilleux qui resteront à jamais gravés dans nos mémoires. C’était tellement inattendu et super attentionné de sa part que nous étions tous très émus. Danku Marleen… Sinon, à tous les autres aussi, merci de nous gâter autant.

Bon, il est temps de faire la fête. On part en annexe et nous retrouvons nos amis sur la petite plage. Il manquera juste une famille qui nous tient à coeur mais pour des raisons d’obligation familiale, Sea You ne sera pas parmi nous ce soir. Ils nous manqueront. On installe de grandes tables en plastique pour pouvoir y poser nos breuvages et c’est là que je me dis que la soirée sera longue et festive. La musique donne bien et les ti-punchs coulent à flot.  Donatienne ouvre grand les yeux et est rassurée de voir que nous sommes finalement bien entourés, un peu comme une deuxième famille. Elle n’a pas tort. Le poulet boucané est servi et Kiki assure le rythme de la soirée. Inutile de vous raconter la suite… D’abord, j’ai oublié pas mal de choses, et vu mon état aujourd’hui, j’ai bien peur que je raconterai encore des bêtises. Les photos parlent d’elles-mêmes, pas besoin d’en rajouter une couche. Ce qui se passe aux Antilles, restera aux Antilles… Quelques petites anecdotes s’échapperons sûrement lors d’un bon repas entre amis en Belgique. Bravo aux GO (Nat et Cédric) pour cette soirée mémorable.

Club Med

26-12-2016

Les amis de Sea You nous ont proposé un plan d’enfer. Les parents de Manu sont depuis quelques jours au Club Med sur la plage juste en face du mouillage et les Sea You les rejoignent pour 4 jours. Et chose que je ne savais pas, au Club Med les GM peuvent inviter des membres de leur famille à la journée à des conditions très intéressante. Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et voilà t-il pas que nous nous retrouvons tous, Les Talitha et W4L, une journée au Club Med. Je n’ai plus goûté au luxe depuis quelques mois et on en profite à max. Les sport nautiques à volonté, la piscine d’eau DOUCE, les douches, LE transat, le repas et les apéros à volonté… C’est notre cadeau de Noël à tous et on passe une journée extra.

Un Noël sous les palmiers

25-12-2016
On se lève et rien n’est comme d’habitude. Nous distribuons 2 cadeaux achetés à Tenerife il y a quelques mois aux enfants au petit déjeuner et ils ne comprennent plus rien. « C’est encore Noël aujourd’hui, maman? » La notion du temps se perd un peu. quand on sort de nos habitudes.  On a beau mettre quelques boules de Noël et des lampions, l’environnement chaud et ensoleillé et l’exotisme antillais nous font perdre nos repaires. C’est bizarre mais rien que les odeurs de sapin, de cannelle et de feu de bois manquent et nous envoient un signal que ce n’est pas Noël.

Réveillon de Noël

24-12-2016

Nous récupérons petit à petit nos heures de sommeil. Les enfants sont dans leur paradis aquatique et bientôt des écailles pousseront sur leurs corps.
Reste la question de Noël. A cette heure ci en Belgique, je suis normalement encore dans une dernière boutique à la recherche d’un cadeau (souvent pour mon papa) et je ressort avec une belle paire de chaussettes de marque car ça sert toujours. Après ça, je passe le restant de ma journée en cuisine à préparer le repas de Noël avec mes soeurs et ma maman et on se met sur notre 31 en triple vitesse afin d’être à l’heure pour le réveillon. Depuis des années je n’ai jamais raté un Noël en famille et c’est la première fois que je ressens comme un vide. Nico est ravi, il déteste Noël. Les enfants n’y voient que du feu. « C’est Noël aujourd’hui, maman???? On est quand-même pas en hiver? » Finalement ils sont ravi d’être en maillot toute la journée et ne pas avoir une maman qui les houspille pour s’apprêter et ne plus bouger après de peur qu’ils froissent et salissent leurs beaux habits de fête. Ils n’ont même pas demandé une seule fois après un éventuel cadeau. Je lance un appel skype avec la famille et je les vois tous beaux, chics avec un verre de champagne en mains. Les 100000 cadeaux autour du sapin, le feu ouvert et la belle table. Quel contraste!
Talitha se retrouvent seuls aussi et on décide de manger un bout dehors tous ensemble. Ils font partie de notre famille maintenant. Les enfants sont comme des cousins, Nat pourrait être ma soeur et le caractère de Nico ressemble furieusement à celui de Cédric, c’est sûr, se sont des frères. Un petit jeune seul, Paul se joint à nous au resto. Un gars super sympa, bateau-stoppeur, que nous avons rencontré sur le bateau Genesis et qui a fait la transat avec Sea You.
Il est 19h et on débarque tous dans les rue de St-Anne. La petite église sur la place est remplie de fidèles et de non-fidèles d’ailleurs. Par curiosité, je me laisse porter par une messe créole en espérant entendre de la musique gospel mais après 1/2h de chant lyrique religieux, je quitte ce lieu dit Saint et je rejoins les enfants, qui avaient décroché depuis longtemps, sur la petite place. Les hommes sont partis nous réservez un petit resto et c’est là que le bas blesse. Un soir de Noël, débarquer à 10 et avoir de la place dans le resto de notre choix, c’est rêver en technicolor. Du coup, nous étions contraints à accepter une dernière table dans ‘l’établissement’ que Nat et moi avions bien critiqué la veille, tellement l’ambiance nous semblait glauque. Pas grave, on est très bien accueilli par la patronne créole et on s’installe autour d’une table de jardin en plastique avec une belle toile ciré bien kitch dessus, de la musique de Noël créole, le tout dans une atmosphère lumineuse qu’on adore, le bon vieux néon. C’est surprenant mais je le prends comme une expérience de Noël unique en son genre. On nous sert du ragout de porc et du boudin, accompagné de lentilles, de haricots et une purée d’une de leur racine connue dont j’ai oublié le nom. C’était même bon et on s’est bien détendu finalement. On se rattrapera pour nouvel an.

St Anne

23-12-2016
Quel luxe, nous avons dormi une nuit entière. L’idée c’est de se reposer et de se laisser vivre pendant une semaine afin de récupérer nos heures de sommeil, d’être en forme pour l’année prochaine et d’accueillir Donatienne, ma petite soeur, comme il se doit. C’est le gros bazar sur W4L, les enfants ont quitté le navire dans la seconde après avoir ancré pour retrouver leurs potes et on ne les voit plus depuis hier. J’en profite pour ranger et Nico part à la recherche d’une carte 3G, faire les formalités d’entrée et prend rendez-vous avec un technicien pour notre pilote.  J’avais dis quoi quelques phrases plus haut? On est sensé se reposer… C’est juste mission impossible sur un bateau. J’ai compris maintenant et j’arrête de me faire de fausses idées. On se reposera au quai du Bryc à Bruxelles dans 6 mois.

Le mouillage est sympa mais bondé de bateaux. Ce n’est pas vraiment gênant, c’est calme et très étendu. Ce mouillage est connu pour être le mouillage d’atterrissage après la transat. Nous y avons retrouvé quasi tous les bateaux que nous avons croisés sur notre route de voyage. C’est sympa. Après 14 jours de sevrage, nous voilà reparti dans nos mondanités avec des apéros bien arrosés chez les uns et les autres.

On met le pied à terre et faisons un petit tour dans le village de St-Anne. C’est touristique mais l’ambiance est bonne. De petits restos en bord de plage et de la musique créole. Ca change fort du Cap-Vert. Ici c’est le retour à a civilisation, le luxe, les super-marchés bien fournis et surtout une délicieuse boulangerie française. C’est l’Europe…
Dire que demain c’est déjà Noël. Les palmiers sont décorés de guirlandes et on retrouve des sapins synthétiques dans les vitrines des boutiques. Ca dénote complètement avec l’environnement.

Terre en vue!

22-12-2016
Terre en vue! La Martinique est à 10 milles de nous et un appel VHF de Talitha arrivé la veille, nous donne le sourire et on est heureux d’entendre leur voix. Je trouve encore l’énergie de faire un clafoutis avec les fruits de la passion et ils n’en font qu’une bouchée pour leur petit déj.
Bientôt le retour à la civilisation mais la zenitude du large coule encore dans mes veines et je voudrais que ça dure encore longtemps. Le capitaine a enfin le droit de se raser. C’est vrai que son bouc et sa moustache de 14 jours lui donne un air de pré-ado boutonneux mais il avait promis aux enfants de la faire pousser jusqu’à ce qu’on verrait la côte Ouest. Et c’est chose faite, nous y sommes. On arrive au mouillage de St-Anne, les amis nous félicitent et on est ravi de les revoir tous et ce même sous les quelques grains de la Martinique. We did it!

J'ai sorti la guitare

21-12-2016

On est vraiment près du but. C’est assez incroyable de faire cette traversée en 14 jours. Entre 2 grains on pêche encore une belle dorade et Nico passe encore des heures dans les coffres afin de vérifier le bon fonctionnement du pilote. Pour le moment il tient bien son cap et c’est tout ce qu’on lui demande. Courage Mister Pilot! La mine de Nico se confond de plus en plus aux grains qui nous poursuivent. Je vaque à mes occupations et je le laisse faire grise-mine tout seul. Je prends pour la première fois ma guitare et je joue des chansons de Louanne que Lola accompagne au chant merveilleusement bien. Le soleil réapparait et le son de la guitare redonne le sourire au capitaine et je sens qu’il se détend. Yessss! On s’offre un moment de papote et il me prend dans ses bras et me dit que je suis trop forte. Forte de quoi??? C’est juste magique ce qu’on vit là à 4, non?

Happy Birthday Captain !

20-16-2016

Happy Birthday Nico! Je lui offre son plus beau cadeau d’anniversaire. Le laisser dormir toute une nuit et c’est Yanic et moi qui assurons les quarts. Je sens que ça lui fait le plus grand bien. Avoir 43 ans au milieu de la transat c’est quand-même la classe! Et bien non, il n’a qu’une envie d’arriver. Il en a marre de voir du bleu, du bleu et rien que du bleu et les vagues le saoulent de plus en plus. Allé Nico, on y est presque. Il n’y a plus que 250 milles à parcourir. C’est vrai que cette houle est usante et chaque mouvement et déplacement devient laborieux. Faire la cuisine, la vaisselle, ouvrir des armoires, se laver, aller aux toilettes,… c’est assez horrible par moment après 12 jours de nav. C’est une mer qui a décidé d’être désagréable. Le stress de ce vérin qui perd son  huile s’accentue et ce n’est pas chouette. Ce qu’on craint le plus c’est de perdre ce pilote et de devoir barrer jour et nuit. Moi je me sens en confiance et en plus nous ne sommes plus qu’à 2 jours de l’arrivée. Il y a pire. Tant qu’il n’ y a pas d’homme à la mer et que nous ne devons pas sortir le radeau de survie, tout va bien! Je me sens un peu démunie et j’essaie en vain de détendre ce capitaine en burn-out mais ma créativité a des limites. On passe malgré tout un bon moment à 4 autour d’une mousse au chocolat maison, avec quelques bougies pour le jubilaire. Lola lui a organisé une chasse au trésor qu’il a savouré avec un trésor rempli de bonbons.