Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


samedi 3 décembre 2016

Visite de Sao Vincente et Santo Antao

3-12-2016

Les prochains jours se ressemblent furieusement. Mimi donne cours le matin, Nico et moi travaillons, Mimi part faire un tour à la plage avec les enfants et le soir Christine nous apportait 3 caïperinhas bien tassées et bien méritées pour l’apéro. Ca détend bien, n’est-ce pas Christine?
On dit au revoir à nos copains Sea You et Arwen quelques jours plus tard qui partent tous pour la traversée transatlantique. C’est toujours très émouvant de voir un bateau quitter son quai et partir pour une longue traversée. A chaque fois les larmes coulent et l’émotion monte. Les pontons se vident de plus en plus et on tarde de partir aussi. Dans quelques jours c’est notre tour de larguer les amarres.






On décide quand-même de faire 2 journées de visite. D ‘abord nous partons en taxi de Mindelo et atterrissons sur une plage avec juste un restaurant et que des locaux qui font des grillades sur la plage. C’était une ambiance particulière. La mer était entourée de quelques piscines naturelles et la profondeur de l’eau n’atteignait pas la hauteur de nos chevilles pendant quelques centaine de mètres. De ce fait, l’eau était très chaude mais il fallait marcher longtemps avant de pouvoir vraiment nager. 
On quitte la plage pour découvrir le restant de l’île mais à notre grand étonnement nous ne trouvons pas d’alluguer (taxi local). Les alluguer ce sont des 4X4 pick-up avec des banquettes dans la benne à l’arrière. Finalement nous en croisons un qui débarque toute une famille de Cap-Verdiens et nous nous avançons pour lui demander de nous embarquer et continuer la route de la visite de l’île. D’abords il est réticent et nous ne comprenons pas pourquoi. Après coup, nous avons compris qu’il n’était finalement pas taximan et qu’il s’est improvisé guide et taximan pour quelques heures. On se demande même s’il ne c’était pas senti un peu obligé de nous prendre dans sa voiture, tellement nous insistions à ce qu’il accepte notre demande de transport en pensant vraiment que c’était un vrai taximan. C’est comme si tu circulais avec un van à Bruxelles, tu déposes ta famille gentiment  à la Grand Place et qu’une famille de touriste Cap Verdien te saute dessus, avec tous les enfants qui grimpent à l’arrière, pendant que les parents négocient le prix et te demandent de faire le tour de Bruxelles.  On a bien ri et c’était une journée très sympa.




Un autre jour, nous allons visiter l’île de Santo Antao. Nous devons partir très tôt pour prendre le ferry qui nous transporte juste en face de Mindelo. Cette île est magnifique! Nous prenons un guide-taxi et traversons des spectacles grandioses. Des vallons et des cratères formés par les irruptions volcaniques et le tout recouvert d’une végétations riche, luxuriante et danse . C’est à couper le souffle. Nous décidons de faire une balade d’une heure dixit le guide, mais nous mettons finalement 2h de descente dans des petits chemins abruptes, où à l’arrivée nous avons mal aux orteils tellement nos pieds étaient inclinés vers l’avant durant toute la balade. Sur le coup, Lola ne nous a pas épargnés et s’est faite entendre durant toute la balade. J’ai mal, j’en ai marre, j’ai soif, j’ai faim, j’ai chaud, c’est nul… Je suis restée hyper zen tellement l’environnement de cette nature était apaisante! Sur cette île, il faut y rester plusieurs jours. Aux amoureux de balades et de nature, à faire absolument!







Le jour J approche, les papillons commencent à chatouiller dans le ventre. Je sens le stress de Nico monter et il met tout en oeuvre pour espérer avoir le bateau parfait. Souvent quand on veut trop de perfection, j’ai remarqué que tout d’abord ça épuise, et on finit par faire des conneries. A 3 jours du départ, Nico décide de régler un problème de propulseur qui finalement durant notre transat n’a aucune utilité. Dans l’absolu, un propulseur n’est qu’un petit luxe quand tu fais des manoeuvre au port et c’est tout. Mais quand il a dans la tête, il ne l’a pas ailleurs. Il se lance dans le démontage de la batterie du propulseur et oublie de déconnecter le coupe circuit. De justesse je lance dans la foulée, entre mes casseroles et ma popote: « Nico, tu ne couperais pas le général avant de chipoter à la batterie? » Il confirme que ce n’est pas une bête idée. Je termine mon repas du soir en entendant pester Nico dans la cabine avant. J’essaye de faire abstraction mais je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers lui. A ce moment là, j’ai cru que nous allions perdre notre bateau dans un incendie. J’assiste à une scène désolante. Un feu d’artifice sort de la batterie et envoie des étincelles jusqu’au plafond. On aurait dit une fusée de détresse. En tout les cas, ça m’a mis en mode détresse et j’ai crié comme une possédée sur Nico et j’ai vraiment eu peur. Nico renvoie l’ascenseur et on finit par s’engeuler. L’accumulation de stress et de fatigue se fait ressentir et résultat, Nico place sa clé plate sur les 2 pôles de la batterie et je n’ai plus qu’à lancer la musique de J-M Jarre. Pauvre Christine qui suit de loin nos moments d’énervement et elle rassure les enfants. Comme toujours, tout rentre rapidement dans l’ordre, la clé plate n’est plus si plate, mais la batterie n’est pas foutue. On se calme tous autour d’une caïpé et on finit très détendus. Le soir nous sommes sortis manger un petit bout dehors et avons bien mangé dans un petit patio sympa recommandé par le « petit futé ». On entend de la musique Cap Verdienne dans la rue et rejoignons l’ambiance musicale dans la rue juste à côté du resto. Nous rencontrons Fabrice et décidons de prolonger la soirée dans un petit bar très sympa avec un petit groupe de musique qui nous joue des reprises de Cesaria Evora. Christine est rentrée avec les enfants au bateau. Nous passons un vrai moment de plaisir avec Fabrice et partageons nos vécus et sentiments autour d’un petit rhum.



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