Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


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mardi 18 avril 2017

White bay. Oups, Nico a pieds...

18-04-2017

Allez, on tente White bay. C’est chaud chaud, mais Talitha passe en éclaireur. Une passe très étroite sépare deux grands récifs. Derrière cette barrière une belle baie avec des corps-morts à faible profondeur. Cédric nous appelle et nous confirme que ça devrait passer pour nous et Kéraban. On prend les trois dernières bouées en gardant celle le plus au large pour Keraban avec son 2m50 de tirant d’eau. On se dirige vers notre bouée et je guette à l’avant. C’est très juste avec le sable à seulement 30cm sous la quille. Nico prend son masque et ses palme et saute à l’eau. Il me dit: « merde, j’ai touché le fond avec mes pieds». Il scrute les fonds et remarque que dans le rayon d’évitage du bateau il y a un caillou de 50cm de haut. Ni une ni deux il crie stressé: « Yaël, allume le moteur! ». Cédric est à la bouée juste à côté de nous et est prêt à changer de bouée avec nous. Lui n’a pas de cailloux sous le bateau. On fait l’échange et tout le monde est content. Le mouillage est joli mais trop rouleur pour y passer la nuit et de toute façon nous devons retourner à Soper’s hole car demain nous partons en navette faire les formalités et les visas pour pouvoir entrer aux USVI et à Porto Rico qui seront nos prochaines destinations.






J’aborde le sujet de la suite du voyage et je me questionne. Je me rends compte que finalement nous avons encore un bon mois devant nous et que de s’arrêter ici ce serait dommage. Je déteste les fins. Encore une faiblesse dans mon caractère. Nico par contre est hyper fort pour ça. Quand c’est décidé dans sa tête, le faire changer d’avis le perturbe bien plus.  Cédric et Nath ont encore plus de temps devant eux et décident de partir aux Turks & Caicos et de revenir sur St Martin début juin, retrouver leurs équipiers pour la transat retour. Philipe nous rejoint le 26 mai à St Matin pour faire la transat retour avec nous. J’ai des frissons et j’entame la discussion de continuer notre voyage avec le Talithas jusqu’au Caicos. Cette question le rend fou. « Les Caicos!!!??? Tu ne te rends pas compte du nombre de milles à faire face au vent pour redescendre jusqu’à St Martin? » « C’est No Way », comme dirait Monsieur l’embrouille. J’attends demain pour en reparler. Depuis plusieurs jours dans le coin de ma tête je me rends compte que nous avons fait une erreur d’avoir pris la décision de partir faire la transat retour depuis St Martin. Cette décision à été prise beaucoup trop tôt. Dans un voyage comme celui là, je reste persuadée qu’il ne faut mettre aucune contrainte de dates. Pour moi la réussite de ce voyage ne tient qu’à garder ta liberté du temps et de destinations, j’en suis convaincue. Jusqu’à aujourd’hui je me suis toujours sentie libre comme le vent. C’est le cas de le dire…


lundi 17 avril 2017

L'après Foxy's...

17-04-2017

On se réveille évidemment avec la tête des grands jours, comme des "wreck on the rocks", et je me rend compte que j’ai oublié ma belle paire de tong dorée havaianas. Je pars en annexe les chercher car dans les Antilles une paire de tong dorée est aussi précieuse qu’une paire de Louboutin en ville. Je me retrouve sur Slow Motion où je vois uniquement le skipper à attendre que ses clients New-Yorkais daignent à pointer leur nez dehors. Il m’autorise à monter sur le cata et je retrouve rapidement mes tong sous la table. Maintenant, je n’ai plus que mon gilet à chercher au Foxy’s bar.



Malgré ma voix rauque, j’arrive à chanter un ‘happy birthday’ à la VHF pour l’anniversaire de Linda. Elle a 11 ans et un gouter d’anniversaire s’organise sur Kéraban. On hésite à ramener une petite bouteille de cidre mais finalement c’est le jus de pomme qui l’emporte. No comment! On passe encore une petite après-midi sympa avec nos amis les Kéraban et profitons du spectacle autour de l’orin de Vartan. Il l’a baptisé en lui mettant un masque de plongée, mais malgré ça les bateaux font la course à la bouée et ils sont prêts à attraper n’importe quel objet flottant. Hallucinant…

dimanche 16 avril 2017

La chasse aux oeufs sur Sandy cay

16-04-2017

La chasse aux oeufs est ouverte sur l’île de Sandy Cay. 19 oeufs durs ont été lâchés sur l’île par 2 cloches (Isabella et moi). En Suisse se sont les lapins de Pâques qui ramènent les oeufs, me dit Isabella. OK, deux belles lapines ont caché 19 oeufs sur l’île, si tu préfères Isabella. C’est vrai, on ne peut pas parler ‘lapin’ dans le milieu marin.  Les oeufs en chocolat sont restés au frais car même à 8h du mat ils n’auraient pas supporté la chaleur. Ca change de nos chasses aux oeufs sous la pluie et le givre de Belgique.  Les enfants s’en donnent à coeur joie. Ils courent des dizaines de fois autour de l’île et comme d’habitude le dernier oeuf est trop bien caché et les lapines ne se souviennent pas de la cachette évidemment. On leur laisse encore 5 minutes et après l’oeuf sera donné aux bernard-l’ermite du coin. Ils l’ont finalement trouvé avant Benard. On se retrouve tous sur Keraban devant un buffet géant avec crêpes, pancakes, salade de fruits, pains faits maison, brioche faite maison, oeufs et toute sorte de bonnes choses à se mettre sous la dent.











Un régal. Le ventre bien tendu on arrive à décoller péniblement et partir vers Great Harbour. La aussi nous mettons plus d’une heure à trouver une place. On se croirait dans les quartiers prisés de Bruxelles à tourner en rond pendant des heures avant de trouver une place de parking. Talitha a même du se battre avec une annexe qui fonçait vers la même bouée qu’eux. Après 4 tentatives de mouillages ripants, nous arrivons finalement à mouiller entre les corps-morts un peu serré entre des catamarans. Kéraban, trouve une place un peu plus loin et ils placent leur bel orin au milieu du jeu de quilles, ce qui anime évidemment leur après-midi avec les nombreux plaisanciers voulant s’accrocher comme d’habitude à leur orin. Nous sommes at ‘the place to be’ dans la baie du célèbre Foxy’s Bar. On s’y installe pour boire un verre et le bateau copain Motu Atua nous y rejoint. Cette soirée mémorable agrémentée de quelques « wreck on the rocks » et « painkillers » , se terminera sur un catamaran se nommant Slow Motion avec de jeunes New-Yorkais en vacances. Je n’en dirai pas plus…


vendredi 14 avril 2017

Jost Van Dyke. Une nuit à la belle étoile...

14-4-2017

En route vers Jost Van Dyke. Le nom de l’île lui viendrait d’un pirates hollandais. Nous y avons mouillé à plusieurs endroits. D’abord à Sandy Cay où nous sommes arrivés où à notre grand étonnement, il y avait l’embarras du choix des bouées et en choisissons une non loin des Keraban afin que Lola puisse aller seule à la nage jusque chez ses copines.  On passe une agréable après-midi dans l’eau avec des bancs de centaines de millier de petits poissons dans 1m de profondeur dans lesquels des pélicans plongent le bec ouvert et remplissent leur panse en se régalant. Je pars seule faire le tour de l’île à pieds nus et je reviens les pieds brulés tellement le chemin caillouteux avait chauffé au soleil toute la journée. Nico à pris le même chemin en espérant me retrouver mais les retrouvailles se sont faites à la plage en soulageant nos pieds cramés dans l’eau. Vers 16 heure, un gentil pirate de Kéraban le têtu arrive en annexe sur la plage et sort le goûté des adultes. Là, je dis, je suis en vacances? L’apéro (enfin, je voulais dire le goûté) terminé, on rentre à la nage au bateau et Nico part vérifier le corps mort. Depuis le début d’après -midi W4L ne tient plus qu’à un seul toron sur les trois. Le sang ne fait qu’un tour et on démarre le moteur pour changer de bouée avant la tombée de la nuit.


Le lendemain on décide d’aller à Green Cay. Le mouillage est petit et il est déjà encombré. On tourne en rond en espérant qu’une place se libère mais personne ne bouge. On part voir un peu plus loin dans la baie mais impossible de mouiller car le fonds sont soit rocailleux ou trop profonds. Nous envoyons Talitha en éclaireur près du récif à Sandy Spit. Ils nous appellent à la VHF en disant qu’il y a assez de fond pour nos quillards. On y retourne et on mouille sur 4 m sur un fond de sable et roche, avec le récif qui nous entoure. C’est très joli mais pourvu que le vent ne tourne pas trop cette nuit. Nous faisons le tour de l’îlot en 2 minutes et repérons les lieux pour la chasse aux oeufs de Pâques demain matin. Isabella à eu la chouette idée de faire un brunch de Pâques sur Kéraban. Je cuis quelques oeufs durs et Lola les décore avec ses copines et le vit comme un moment passé en famille.


Au loin nous voyons revenir les garçons rentrer de la plage après avoir partagé un foot ensemble sur l’île déserte. Après une petite journée bricolage et blog, on se pose et on se rafraîchit avec une petite bière jusqu’à ce qu’un des garçons nous pose la question qui semblait existentielle: « Pouvons-nous dormir sur l’île à la belle étoile cette nuit? » Les yeux de 5 garçons pétillaient tellement qu’on n’a pas hésité longtemps à dire oui.  Mais quel bonheur de dormir à 5 copains sur une île déserte. Je vous laisse lire leur fabuleuse aventure écrite avec passion par Gianluca, Victor, Oscar, Yanic et Antoine (mon petit marsupilami préféré).

Une nuit à la belle étoile


Pendant que les parents boivent un coup sur W4L, nous sommes sur la plage ( Gianluca,Yanic, Victor, Oscar et Antoine ) d’une petite île déserte de 30 mètres de diamètre en train de nous amuser, jusqu’à ce que Victor dise: « Ce serait trop cool de dormir ici cette nuit. » On arrête aussitôt de jouer et on saute dans l’annexe pour demander l’autorisation aux parents. La réponse est « hemmm, ok c’ est d’ accord mais dépêchez vous de vous préparer ».Nous allons donc nous préparer et une fois prêts, Yanic vient nous chercher.Il arrive sur Talitha avec Gianluca et les Talithas commencent à embarquer dans l’annexe de W4L quand Oscar tombe à l’eau, le sac à dos avec toutes les affaires dedans ( sauf les sacs de couchage, heureusement ). Il se sèche, refait le sac et nous partons vers la plage. Nous mettons une grande bâche sur le sable pour ne pas en avoir dans nos sacs de couchage.
Nous buvons un Seppewch ( Schweppes ) et mangeons des Crackers. En parlant et en rigolant entre nous, Gianluca invente les BALLES ( boules ) FLUOS en mettant sa lampe frontale dans son sac de couchage, ce qui nous fera rire tout le reste de la nuit. Nous nous endormons à 22h00 pour nous réveiller 00h30, à cause de Yanic ( ou plutôt grâce ) qui disait: « eh! les gars, on est super près de l’eau, il faut bouger. » Nous changeons donc de place la bâche et nos sacs de couchage que nous mettons plus loin de l’eau, mais pas trop loin de l’annexe. Nous réinstallons donc tout le bazar et nous sommes prêts à dormir mais nous parlons en fait de 1h00 à 3h00 sans trouver le sommeil. A 4h00 on doit changer de place, car Yanic et Oscar sont installés sur des cailloux et nous glissons, car nous sommes allongés sur une pente. On remonte donc la bâche et nos sacs de couchage sur un endroit plat et plus confortable. Une fois que nous avons tout installé, nous faisons un goûter nocturne à base de Prince au chocolat. Après nous continuons de parler pendant une demi-heure,  avant de dormir VRAIMENT !!!
Yanic se lève à 5h30 et réveille les autres. Une fois qu’on est tous bien réveillé, on ouvre un paquet de BN à la fraise que nous mangeons devant le levé(er) du soleil. Oscar et Yanic ont une idée : se battre dans nos duvets. Après la bat(t)aille nous avons très chaud. Nous décidons d’aller se baigner sans mouiller nos maillots (c’est à dire tout nus).


FIN

Gianluca, Yanic,Victor,Antoine et Oscar