Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


dimanche 30 octobre 2016

Mouillage à La Gomera

30-10-2016
 C’est l’heure d’hiver et on profite d’une heure supplémentaire dans nos journées déjà bien chargées. Ici l’heure d’hiver n’a aucun impact sur notre rythme et mode de vie. Le soleil et la chaleur sont toujours au rendez-vous et je réalise que nous n’aurions pas de changement de saisons comme on les connait chez nous. C’est une sensation étrange, c’est en voyant les décors dans les villes et magasins que nous sommes pas loin des fêtes de Noël; alors que l’on se balade en short et T-shirt. Les enfants commencent à poser des questions sur comment on va faire pour décorer le sapin et si St-Nicolas sera bien au rendez-vous cette année. J’avoue que je n’ai pas du tout la tête à ça.
Le soir on prend route vers la Gomera, la dernière île que nous ferrons avant le Cap Vert. On aura pas le temps de faire l’île de El Hiero. On sent tous le besoin de se mettre au mouillage après cette longue halte à la Palma et on espère enfin sortir un peu de nos travaux sur le bateau.
Notre nav de nuit était calme mais curieusement j’ai eu beaucoup de mal à rester éveillée. Je me suis permise de faire des micro-siestes de 15min au lieu de 12 mais malgré ça, je suis arrivée épuisée au mouillage. Les premières nuits de quarts sont toujours les plus pénibles. Il faut 3 jours pour se mettre dans le rythme. Des fois, ça me rappelle les nuits interrompus par les cris des enfants quand ils étaient petits. Je me suis sentie vaseuses pendant toute la journée du mouillage. Les enfants se sont régalés avec des tours en bouée de tractions derrière  l’annexe de Manu et sont restés dans l’eau toute la journée. Résultat, Yanic monte rouge comme une écrevisse sur le bateau et Lola semble encore plus blonde qu’avant, tellement sa couleur de peau  toute dorée contraste avec le blond platine de sa chevelure. Yanic souffre de ses premiers coups de soleil et je culpabilise un peu car j’ai oublié de mettre de la crème solaire. Il passe une nuit compliquée et je calme son insolation avec du paracetamol.






mercredi 26 octobre 2016

Bricolage et patisserie...

26-10-2016
Cette halte à la Palma durera plus longtemps que prévu. Entre les soucis techniques de Talitha, Sea You et Wind4Life, le temps des réparations se prolongent de jour en jour! Entre-temps, on s’occupe. Tartelettes aux pommes et meringues pour remonter le moral des troupes. Comme dirait Nico, c’est toujours bon d’avoir une petite femme à bord… On est mercredi et Nico ouvre la cale moteur et découvre de l’eau dans les fonds. Eau salé ou eau douce? Nico goutte… M… de l’eau salé. D’où peut bien venir cette eau? Nico allume son moteur et un jaccuzzi d’eau de mer bouillonne sous le tube d’échappement. En effet, il  a 22 ans ce tube et on a hésité à le remplacer. Leçon numéro 1: NE PLUS HESITER! Et oui, les aléas du bateau. Sur le moment, je ne me sens même pas découragée et même plutôt soulagée de l’avoir vu à la Palma et non pas pendant la traversée de l’Atlantique. Certains diraient, pas besoin de moteur sur un voilier, c’est faux pour Wind 4Life car il nous sert aussi pour notre énergie. On commande la pièce et en 24h le livreur arrive avec le nouveau tube, même à Bruxelles, on ne l’aurait jamais eu aussi vite. Nos copains bateau sont sur les starting-block pour venir nous aider. En moins de 2 jours mais avec beaucoup de sueurs et de courage, ils ont réussi à mettre un beau nouveau tube tout noir, de 6m de long et 90mm de diamètre extérieur, ce qui en a fait rêver plus d’une. Le soir, on sort même le champagne pour fêter la fin des bricolages sur Talitha, Sea You et Wind4Life. Enfin on espère…










vendredi 21 octobre 2016

Les bateaux copains...

Aujourd'hui je partage les blogs de nos 'bateaux copains'. On ne les quitte plus... ;-)

http://voiliertalitha.blogspot.com
Bateau copains rencontré à Porto Santo,  dixit Croc's bleues.

https://seayou.org/
Bateau copains rencontré à Porto Santo, dixit Croc's rouges

Bonne lecture...

mercredi 19 octobre 2016

La Palma

19-10-2016

On ri, on pleure, on râle, on se fâche, on s’amuse, on travaille, on mange, on boit (un peu trop d’ailleurs…), on fait des rencontres, on partage,… des moments de vie inoubliable qui nous font avancer en permanence! La remise en question est quotidienne sur un bateau. Tu emmènes les plus tétus, butés, frustrés et conventionnés sur un bateau, ils en ressortent presque guéris. Encore faut-il parvenir à les faire monter sur un bateau.
Nous sommes à La Palma, une île très verte et on a vite compris pourquoi. La pluie est régulièrement au rendez-vous ici. Nous avons visité l’île entre les nuages et la pluie mais c’était beau quand-même. C’est une île pour amoureux de la rando. Il y a plus de 1000 km de balades dans la montagne, dans des ambiances de pinèdes, fougères et cascades. C’est humide et froid, un peu comme nos ardennes belges finalement.





A côté de ça, on visite le volcan San Antonio et Teneguia, c’est tout de suite plus exotique. On se balade le long du cratère et dire qu’il y a un peu plus de 40 ans, ce volcan crachait les entrailles de la terre avec des coulées de lave jusqu’à la mer. Très impressionnant. On redescend vers la côte pour visiter des salines dans un décors de bananeraies en n’en plus finir. On traverse des allées de bananiers et les enfants ne peuvent résister à la tentation d’en cueillir. Des régimes entiers pendent sur les bas-côtés de la route. Il suffit d’ouvrir notre fenêtre et d’en cueillir. Elles sont vertes et on attends toujours qu’elle murissent d’ailleurs… On se promène dans de beaux décors de terre volcanique noire en contraste avec les salines blanches comme de la neige. Les amateurs du noir et blanc auraient trouvé leur bonheur ici! De superbes photos à faire. Ces excursions ne finissent jamais sans faire une halte ‘baignade’. On trouve une petite crique de galets et caillasses volcanique où nous étalons nos serviettes de plage sur une roche chaude, qui nous détend les muscles comme lors d’un soin thalasso.   Il y a pas mal de ressac et la vague est assez forte. Il faut être bon nageur pour passer la vague et se réfugier sous une petite arche rocheuse qui nous protège des vagues qui nous drossent contre les rochers. Les adultes doivent en permanence surveiller ces petits corps légérs, battants en permanence les palmes pour garder la tête hors de l’eau. C’est un endroit superbe avec une eau cristalline, mais c’est un peu stressant et on a vite compris que c’est Dame Nature qui y faisait sa loi. On est tenté d’y rester et d’y faire un petit bbq, finalement on prend l’option ‘retour à la marina’ mais la halte apéro est indispensable dans un petit bar local dans un cabanon face à la mer. Il faut dire que notre famille s’est agrandie et on vit et on se déplace à 14 en permanence. J’adore les grandes familles…








Un autre jour nous partons faire 40 km en voiture dans des paysages fabuleux. On grimpe avec nos Ford Focus de location jusqu’a 2400 m dans la montagne voir les fameuse ‘rocas de las muchachos’. Le temps est pourri et le thermomètre affiche 6°C. On vient de perdre 20°en 1h. Nos Bordelais sont les premiers couverts et souffrent du choc des températures. Les gens du ’Norrrrd’ résistent mieux, mais il a fallut un moment de réadaptation quand-même. Le plus dur dans l’histoire, c’est que ça nous rappelle trop notre climat froid et humide belge. Par contre, le décor est époustouflant!
On redescend la montagne et regagnons à nouveau les 20°C que nous avions perdus. On décide de prendre une petite route sinueuse vertigineuse, où le Routard nous conseille d’avoir une voiture costaude vu le dénivelé. Les croc’s rouges nous suivent et les croc’s bleues repartent au port car ils ont rendez-vous avec Jean-Marc. Ah, le Grand Jean-Marc, la main sur le coeur, celui qui nous fout le bourdon à chaque fois qu’il monte sur un de nos bateaux. Déformé par son métier de technicien de bateaux on a l’impression de tous voyager sur des bateaux pourris. Mais qu’est-ce qu’on l’aime ce Jean-Marc, quand il nous trouve la solution à ta panne en une fraction de seconde et que finalement même avec un bateau pourri, on arrive à réaliser nos rêves. Jean-Marc est à son 4ème voyage et il espère prendre la route vers les Antilles cette fois-ci. Une famille avec 3 ados, voyageants sur un bateau en acier ’rêves d’Antilles’ de 10m, sans frigo, sans pilote, sans AIS, sans plein de choses futiles finalement. Une famille très ‘roots’ que j’admire par leurs valeurs simples. Une belle rencontre…




Revenons à notre rallye voiture… Impossible de se croiser en voiture sur cette route et on est obligé de klaxonner à tous les virages. La route est tellement pentue que l’on ne voit pas la route avant de s’y lancer, un peu comme le mur Suisse à ski. Très impressionnant mais je ne vous cache pas que la récompense est juste hallucinante. Les quelques centaines de mètres à faire à pied nous transportent littéralement dans un autre monde. Un petit hameau troglodytique, creusé dans la roche à front de mer, avec des petites maisons blanches à volets bleus, la mer turquoise bouillonnante d’écumes formant des remous de 3 mètres de haut et venant s’écraser au pied des habitations, avec ses quelques piscines naturelles remplies d’eau de mer mais lissent comme un lac, nous laissent pantois! Nos muscles faciaux se détendent au point de décrocher nos mâchoires jusqu’aux pieds, comme dans les dessins animés, nos jambes flagellent et nos yeux pétillent. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à présent! Yanic me dit qu’il veut vivre ici et je le comprends. Une expédition à ne pas rater, mais qui à coûté au moins un embrayage et un frein à main à la Ford Focus de Croc’s rouge qui par malchance, a croisé une autre voiture et qui l’ a coupé dans son élan et a dû s’arrêter net dans une pente à 45°. Résultat… Une Ford Focus déboule plein gaz, avec une fumé jaune et une odeur de cramé en haut de la pente avec une famille et Lola quasi asphyxiées à l’intérieur. On est mort de rire…




lundi 17 octobre 2016

Cool cool la terre n'est qu'une boule...

17-10-2016

Nous voilà reparti après être restés à terre pendant 9 jours sur l’île de Tenerife. On prend route vers le mouillage à 7 miles du port de Santa Cruz. Je ressens l’excitation du départ et c’est vrai qu’après 9 jours sans voile, l’équipage a besoin de se remettre dans le bain. Le vent va dans tous les sens et Yanic insiste pour mettre le spi, que nous avons hissé dans le port la veille. Nico ouvre le coffre pour le sortir et quand j’ai eu le malheur de poser la question en demandant si le les cargos que je voyais au loin ne posaient pas de problèmes, il me crie dessus en me disant qu’il fallait que je regarde moi-même sur le traceur. Mon sang n’a fait qu’un tour et je suis partie en vrille et j’ai commencé à hurler et pleurer de rage! On ne s’est pas compris du tout là! L’ambiance est mauvaise et cela mérite de refaire le point. Arrivée au mouillage, on se calme tous et la tension retombe. Sur un bateau, on s’énerve plus vite pour des conneries mais ça passe très vite aussi. La fatigue et la promiscuité sont les facteurs principaux de stress. Cool cool, la terre n’est qu’une boule… et puis tout va bien!

dimanche 16 octobre 2016

Spi dans le port de Santa Cruz

16-10-2016
Auteur Yaël

Première journée grise et même avec quelques gouttes de pluie aujourd’hui. Même le dimanche, on fait 2 heures d’école ce matin. Il n’y a plus de différence entre la semaine et le weekend sur W4L. Pour la simple et bonne raison, que nous organisons nos semaines en fonction des navigations à venir. Il est question de quitter Tenerife demain mais ils n’annoncent pas beaucoup de vent pour les prochains jours et en plus c’est un vent du sud. On verra bien. Je pars chercher quelques légumes au marché et j’en profite de me retrouver un peu seule. Enfin, pas vraiment seule. Il y a plein de monde au marché. Que des Espagnoles et je fais mes petites courses entre les 'mammas' espagnoles qui m’adressent la parole chaleureusement comme si je faisais partie des leurs. Je commence à comprendre de mieux en mieux leur langue et je me sens mieux que chez moi. J’adresse la parole à la maraîchère avec mon petit espagnol de base et elle me comprend. Elle échange son sourire et me fait même une petite tape sur le bras. Je suis émue  et rien que ce contact physique me fait oublier que je suis une touriste. C’est un belle sensation! Je flâne un peu et je repars avec mon cabas rempli de légumes dans les rues de Tenerife comme si j’y habitais depuis un bon moment et je me sens bien.
Nico finit de préparer encore quelques bricolages. J’ai l’impression que ces bricolages ne finiront que quand on aura revendu le bateau. Cette fois, on fait appel à notre maître régatier surnommé Maître Gabart pour contrôler enfin notre spi. Le fameux spi, dit symétrique par l’ancien propriétaire, c’est miraculeusement transformer en un spi asymétrique dixit Maître Gabart. On a une fâcheuse tendance à te croire, Cédric. On est contents, car un asymétrique nous sera plus utile et plus simple d’utilisation. C’est donc une bonne nouvelle… On décide de checker son fonctionnement dans le port. Un peu bizarre, mais vu le vent faible on tente le coup et on décide de hisser la chaussette et le spi s’ouvre sous nos yeux pétillants de joie, et surtout pour le plus grand bonheur de Lola, qui voulait enfin voir cette fameuse voile rose et mauve… Wouaaaaaaw.


samedi 15 octobre 2016

Le 'tetris' Carrefour

15-10-2016
Auteur Yaël

9h30… La saga Carrefour n’est pas finie. Les livreurs débarquent sur les ponton avec 9 caisses remplies de nos courses de la veille. Nico ouvre grands ses yeux et est persuadé que tout ne rentrera pas. J’ai le sourire sur les lèvres mais je garde la tête haute et je lui dis que ça va aller. Effectivement, ce jeu de tetris nous a pris toute la matinée mais comme Yaya l’a dit… tout est rentré et rien de dépasse. C’est fou ce que ce bateau peu contenir! En sortant, Nico me fait quand-même la réflexion que nous avons descendu le niveau de flottaison de 10cm et qu’on ne voit plus la ligne de l’anti-fouling mais que j’avais géré les courses comme une chef! Mis à part le frais, on est tranquille pour quelques temps maintenant.
On passe encore une agréable après-midi. Je pars faire une lessive et je fais connaissance avec le bateau Soca, avec enfin 2 filles pour Lola à son bord. Ca clique tout de suite et je ne la vois plus de toute la journée…

vendredi 14 octobre 2016

Avitaillement à Carrefour

14-10-2016
Auteur Yaël

Le rythme d’école à bord commence à être bien rodé et le programme commence à bien rentrer dans leurs petits cerveaux en ébullition. Il faut dire que la stimulation est forte. Entre les découvertes de nouveaux lieux, les visites culturelles, les balades dans la nature, l’apprentissage de la voile, les langues étrangères,… bref, tout un programme qui les mènera loin dans la vie j’espère!
Cette après-midi je pars avec Nathalie et Perrine faire l’avitaillement au Carrefour. Notre mission, c’est de remplir un maximum de vivre pour la traversée, car au Cap-Vert l’avitaillement est plus compliqué. On quitte vers 15h30 et le taxi nous lâche devant l’entrée du Carrefour. Chacune prend son caddie et parcours les km de rayons. Au fait, on a toutes horreur de ça mais on se partage les idées menus qui nous permettent finalement d’avancer dans nos courses. Un caddie de rempli, puis un deuxième. Je suis presque écoeurée de voir toutes cette bouffe. On se retrouve toutes les trois à la caisse avec chacune 2 caddies qui débordent de conserves, bocaux et autres denrées non périssables. En tout les cas, en traversée on coulera peut-être mais une chose est sûre… On ne mourra pas de faim sur W4L, Talitha et Sea You! Le pointage des articles à la caisse aura mis bien une heure. On termine les formalités de livraison sur le bateau et on s’aperçoit en sortant du Carrefour qu’il fait déjà noir dehors. Il est déjà 19h30 et que cette plaisanterie nous a pris 4h! Première chose qui nous traverse l’esprit… C’est sûr, les hommes ne vont pas nous croire. 3 nenettes en vadrouille dans Tenerife pendant 4 heures, les cartes visas doivent chauffer. Et oui, les gars, arrêtons les clichés. Les cartes on effectivement chauffées avec une note en moyenne de 700€ chacune, mais cette fois au profit du géant Carrefour pour nourrir 3 familles en traversée  pendant quelques mois et malheureusement non pas pour nos lingeries, chaussures ou sacs à main.
J’ai eu la bonne idée de préparer des boulettes à l’orientale à l’avance qui fera notre repas du soir. Sea You a préparé 1 kg de pâtes pour les enfants et on termine entre adultes sur W4L autour de petits toast à la terrine de faisan maison de chez Talitha et mon couscous boulettes à orientale. Bonne petite détente bien méritée après cette expédition Carrefour. Pour les hommes, j’ai cru comprendre qu’après une après-midi gosses et bricolage, un bon verre de Gin n’était pas du luxe.





jeudi 13 octobre 2016

La Laguna

13-10-2016
Auteur Yaël

C’est cours le matin, playa l’après-midi et visite de la ville ‘La Laguna’ en fin de journée.
Quelle vie de rêve en somme… Les bateaux-copains, les visites, les apéros, les petits restos, le soleil, les rires, les rencontres, et on vit tous dans le même esprit de partage. J’avoue qu’on commence à oublier notre petite Belgique… et on commence a vraiment larguer les amarres.


mercredi 12 octobre 2016

Visite du volcan Teide

12-10-2016
Auteur Yaël

Nous louons une voiture pour 2 jours pour visiter l’île et le volcan Teide. Nous partageons l’expédition avec les copains Talitha. Nos copains Sea You s'occupent de leurs amis venus de France. On ne se quitte plus… Les enfants s’entendent super bien et les parents aussi par la même occasion. On traverse des paysages splendides à travers la montagne. Tous les km nous nous arrêtons, tellement les points de vus sont époustouflants! Nous montons jusqu’à 2500m dans la montagne et nos oreilles travaillent à cause de l’altitude. La température chute et on finit tous par mettre un petit pull. On se demandait pourquoi les boutiques vendaient des doudounes et autres vêtements d’hiver. Là, j’ai compris. Même venant du nord, j’avais presque oublié ce que c’était d’avoir froid. Entre les pins, les barres rocheuses, les coulées de laves et les canyons, on se croirait dans des décors de cinéma. Je n’ai jamais vu un volcan d’aussi prêt et je reste sans voix. Il n’y a pas un bruit sauf le bruit du vent frais qui souffle sur cette roches pelée . On prend le temps de se balader sur cette terre volcanique et on a l’impression de marcher sur la lune. C’est impressionnant comme cette nature est restée intacte. En venant de la côte et la ville de Tenerife, je n’imaginais pas que cette île soit restée finalement très préservée.

On quitte le Teide et nous sillonnons encore les routes très étroites des flancs de montagne et prenons la direction de Masca. Petit village adossé à une falaise vertigineuse dont l’accès n’était possible que par des chemins muletiers jusque dans les années 60. Ce village est accroché dans une faille de la montagne avec un chemin qui mène jusqu’à la mer que nous n’avons pas emprunté vu le danger de chute. C’est un village tout en longueur qui épouse la forme de la crevasse, dans laquelle juste les rayons de soleil arrivent à traverser et permet d’illuminer ce village très encaissé. C’est magnifique!
On finit notre journée à Garachico, petite ville côtière avec son architecture sud-américaine. Après une courte visite, nos estomacs crient famine et on y trouve un resto où l’on y mange des spécialités Canariennes, dont les fameuses « papas en mojo », des petites pomme de terre en chemise et ses sauces relevées. C’est très bon!