6-9-16
Auteur Yaël
Départ pour un petit mouillage en face de Vigo. Je sens que je pose trop de questions au capitaine ce matin. Je pars me coucher dans ma cabine. Je ne dors pas, mais je médite, je réfléchis. Sur un bateau, tu ne peux pas partir bien loin, mais mentalement j’arrive vite à m’évader heureusement. Lola joue dans sa cabine et sensible comme elle est, me rejoint faire des câlins et détendre l’atmosphère sans lui avoir demandé quoi que ce soit. J’entends Yanic et Nico sur le pont à profiter de ce moment à deux et ils s’amusent à faire des bords. Ca va faire plus d’un mois qu’on vit 24h/24H ensemble dans un tout petit espace. Toutes les 10min, je roule une fois à bâbord, une fois à tribord. Lola adore. Je me force à ne pas remonter sur le pont car je veux laisser Yanic et Nico gérer la manoeuvre du mouillage, et aussi parce que je suis un peu têtue sur le coup! Je me sens de trop là! Une fois le mouillage en place, Yanic est descendu rayonnant en me disant tout ce qu’il a pu faire. Maman, c’était chouette seul avec papa! J’avais du plaisir pour lui et je me rends compte que je dois peut-être lâcher prise, même dans des manoeuvres à mes yeux plutôt délicates et parfois même dangereuses. C’est difficile de faire comprendre à un enfants la notion du danger. Et finalement, sur un bateau, il faut être toujours prudent. On est devenu des parents chiants à leurs yeux (Attention Yanic, tiens-toi. Yanic met ton gilet. Attention à la bôme. Marche, et ne cours pas sur un bateau. Accroche-toi quand tu vas à l’avant… Sur une semaine de vacances, c’est acceptable, mais avoir des parents comme ça pendant un an, HELP!!! En déplaise à certains, j’ai décidé de changer de registre et je leur laisse un peu d’air et je suis plus coulante sur le protocole de sécurité. Inch Allah!
C’est un joli petit mouillage en face d’une petite plage de sable fin. Très peu de voiliers, mais pas mal de vedettes, dont une assez proche de nous. Je n’ai rien dis, mais je trouvais quand-même qu’on était très proche. De toute façon on n’allait pas rester là pour la nuit. En fin de journée, on décide de lever l’ancre. Et la suite des aventures continuent… Je décide que Yanic reste sur ça lancée de petit moussaillon et je lui laisse faire toute les manœuvres. Sauf que, pas de chance, notre belle ancre SPADE dédicacée par GGR (surnom du parrain de Yanic) avec écrit dessus ‘Bonnes nuits’ ne veut plus remonter. Le petit mousse essaie de faire de son mieux, mais en vain! Je viens voir ce qui se passe et je me rends compte qu’il va falloir agir autrement. Toujours une petite affaire sur W4L. On est équipé comme des pros heureusement. Nico tente 2 à 3 fois de voir ce qui’il se passe en apnée et remonte à la surface dépité. L’ancre est coincée dans une faille à 9 m de profondeur et est bloquée entre deux gros rochers d’1m environ. Ce serait dommage de devoir abandonner l’ancre maintenant! Nico, décide le plan B et part avec son matos de plongée, un marteau et un burin. Merci Nico d’avoir pris tout ton atelier de bricolage à bord, je comprends de plus en plus que ce sera bien utile sur un bateau (pas trop j’espère!). Il plonge dans une eau, tenez vous bien, à 16°. Et oui, nous sommes en Espagne! Après avoir passé au large de nos côtes Belges, l’eau n’a fait que se refroidir, au plus on descendait vers le sud. D’ailleurs, si je calcule bien, j’ai me suis baignée maximum 5 fois depuis notre départ, et ce surtout pour faire plaisirs aux enfants. Il parait que c’est bon pour la peau et la circulation à partir de 40 ans. Et si vous voulez encore plus de détails… Je suis ressortie avec la peau anesthésiée, les tétons douloureux et j’ai fini dans une douche à 40°.
Revenons en à nos moutons, je dirais même plus, à notre homme grenouille. On est tous les 3, Yanic, Lola et moi à l’avant du bateau à observer les bulles qui remontent à la surface. Dans mes années de plongeuse, on m’a toujours appris de ne jamais plonger seule. Encore une petite entrave à la sécurité, tout ça pour une ancre. Je stresse un peu, et les enfants me rassurent en disant: « Mais maman, tant qu’on voit des bulles, on sait que papa n’est pas mort, hein! ». oui, oui, oui. J’entends le bruit sourd du marteau et du burin véhiculé par la chaine d’ancre jusqu’au bateau. Ca me rassure. Après 20 min, l’homme grenouille refait surface et arrive à peine à parler tellement son visage est tétanisé par le froid. Ca n’a pas marché. Nos amis Espagnols sur la vedette à côté de nous, nous observent depuis un petit temps et on compris depuis le début ce qui se passait. Ils nous proposent gentiment de l’aide. C’est là que je suis contente d’avoir été mouiller proche d’eux tous compte fait. On commence les manoeuvres, accrochons un bout à l’ancre bloquée au fond de l’eau. Et oui, Nico, il va falloir replonger alors que tu ressembles déjà à un Schtroumph. C’est fou comme le corps trouve encore de l’énergie quand on est en mode 'STRESS'. Une fois le bout accroché, la vedette se rapproche de nous et après quelques essais et manœuvres délicates, grâce à la puissance de leur moteur, ils finissent par la décrocher cette belle ancre toute neuve! On est tous soulagés! Gracias, gracias, muchos gracias. Nico, sort quelques bières belges pour leurs offrir, mais ils n’en veulent pas et ils sont juste contents pour nous d’avoir récupéré notre ‘bonnes nuits’ et ils reprennent leurs route en nous souhaitant ‘Buen Viaje’! Je prends ça comme un signe positif pour la suite de notre voyage.
Wind4life en nav
winD4life
Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola
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mardi 6 septembre 2016
lundi 5 septembre 2016
Ordi OK...
5-9-16
Auteur Yaël
Une matinée chargée en perpective. Ordi à faire réparer et faire de tas de courses! Les gars, il est 18h et je crie de bonheur… MON ORDI EST REPARE ET JE N’AI PAS PERDU MES DATA!!!! J’ai failli embrasser la vendeuse de chez Apple Store, tellement j’étais contente. Je vois le visage de Nico changer également, non pas parce qu’il est content pour les data, mais surtout parce que je suis à nouveau détendue. J’avoue, ces dernières heures, j’ai fais ma GANDE chieuse! Malgré la très mauvaise connection WIFI de Vigo, on se fait plaisir avec quelques Face time et Skype avec la famille et on part se coucher comblés.
Auteur Yaël
Une matinée chargée en perpective. Ordi à faire réparer et faire de tas de courses! Les gars, il est 18h et je crie de bonheur… MON ORDI EST REPARE ET JE N’AI PAS PERDU MES DATA!!!! J’ai failli embrasser la vendeuse de chez Apple Store, tellement j’étais contente. Je vois le visage de Nico changer également, non pas parce qu’il est content pour les data, mais surtout parce que je suis à nouveau détendue. J’avoue, ces dernières heures, j’ai fais ma GANDE chieuse! Malgré la très mauvaise connection WIFI de Vigo, on se fait plaisir avec quelques Face time et Skype avec la famille et on part se coucher comblés.
dimanche 4 septembre 2016
Crash Disk... Grrrr
Auteur Yaël
Je suis énervée ce matin et je commence à écrire dans mon petit carnet noir dans lequel j’avais commencé à écrire mes mémoires. Rien de tel qu’un bon carnet en papier! Oui, je me sens vieille quand je dis ça mais la technologie m’a dépassée aujourd’hui. Pourquoi mon ordi décide de planter quand je veux mettre le blog à jour avec 15 jours d’écrits et d’émotions qui sont bels et biens enregistrés sur mon ‘DESK’ et évidemment pas sur mon ‘BACK-UP’. Grrrrrrr, je râle et j’ai juste envie de pleurer bêtement. Tout disparait en une fraction de seconde. Je suis découragée… Je mets encore un peu d’espoir chez AppleStore lundi!
Je suis énervée ce matin et je commence à écrire dans mon petit carnet noir dans lequel j’avais commencé à écrire mes mémoires. Rien de tel qu’un bon carnet en papier! Oui, je me sens vieille quand je dis ça mais la technologie m’a dépassée aujourd’hui. Pourquoi mon ordi décide de planter quand je veux mettre le blog à jour avec 15 jours d’écrits et d’émotions qui sont bels et biens enregistrés sur mon ‘DESK’ et évidemment pas sur mon ‘BACK-UP’. Grrrrrrr, je râle et j’ai juste envie de pleurer bêtement. Tout disparait en une fraction de seconde. Je suis découragée… Je mets encore un peu d’espoir chez AppleStore lundi!
jeudi 1 septembre 2016
Les îles Cies et Vigo
Auteur Yaël
Comme c’est beau…. Les îles Cies ! Mouillage magique et on décide d’y rester 2 jours. Que rêver de plus que de faire la rentrée scolaire dans ce petit coin de paradis. Curieusement les enfants sont excités et motivés de commencer l’instruction. Dès le matin, Nico et moi essayons de mettre la structure scolaire en place. Nico, s’occupe du programme ‘Rekenen’ et moi je m’occupe de ’Taal’. Meester Nico et Juf Yaya doivent aussi se mettre dans le bain et c’est là que j’admire ce rôle de prof! Je remercie aussi le ‘Boomhut’ d’avoir donné le sens de l’organisation aux enfants, car au final, ce sont les enfants qui mettent le rythme et la structure en place. Ils font le planning de la semaine eux-même et il n’y a plus qu’à donner cours. On remarque quand-même après une heure que la concentration disparait rapidement et qu’il est temps de prendre l’air. Nico et moi voulons rester dans une journée instructive et nous décidons de leurs apprendre à naviguer avec l’annexe et à maitriser le moteur hors-bord tout seul. C’est magique de les voir autonome de plus en plus, n’est-ce pas cela que finalement nous voulons leur transmettre? L’après-midi on part déjà en ‘uitstap’ comme diraient les enfants. On fait une grande balade sur l’île et on arrive jusqu’au phare. Les îles de Cies sont touristiques mais une fois que les dernières navettes (promène couillon, comme diraient certain…) quittent les îles on se sent les rois du monde!
Depuis la Coruna, nous n’avons pas encore eu une goutte de pluie. Nous avons du soleil tout le temps mais le fond de l’air reste frais. C’est de la chance, car la Galice est réputée pour être une région très humide, d’ailleurs, tout est vert ici. On sillonne les autres îles de Cies et nous avons rendez-vous à Vigo avec notre ami navigateur le ‘grand Fil’ en début de soirée.
L’accueil au port est très sympa, à notre demande, le chef de port nous indique une place sur le même quai que le bateau Arwen. Filip partage ses aventures et nous les nôtres autour d’un bon petit verre et on part, à l’heure espagnole, manger quelques tapas dans la ville.
Vigo est une grosse ville avec ses centres commerciaux et des avenues de boutiques. L’idée de cette étape est de faire de l’avitaillement, lessive et surtout mettre le blog à jour car depuis déjà plus de 15 jours que nous n’avons rien su publier. Je me rend compte que d’avoir de la connection WIFI n’est pas aussi simple. Je dois vraiment me faire à l’idée que cette connection n’est pas vitale, mais pas facile dans nos vies hyper connectée d’aujourd’hui. On veut prendre le temps de réparer encore quelques trucs sur le bateau, de faire le grand nettoyage des fonds de cales, d’aller chez le coiffeur et d’acheter un sur-matelas pour notre lit qui est dur comme la pierre. On commence le matin par aller tous chez le coiffeur, sauf Lola évidemment. On n’imagine pas trop, mais rentrer dans une ‘peluqueria’ que tu ne connais pas et expliquer que tu veux une coloration, coupe et brushing avec quelques mots d’Espagnol, tu espères quand-même ne pas sortir avec une tête de punk! Pour les mecs, ça semble ‘easy’. Ils rentrent dans le premier coiffeur et ressortent un quart d’heure après avec une belle petite coupe locale, mais très réussie.,Pour les nanas, ç’est différent. Bref, je me lance chez une gentille coiffeuse, plutôt jeune et j’ai passé un moment génial. Lola a voulu m’accompagner et elle ne s’est pas ennuyée une seule seconde. On a passé 2h30 à rire et à apprendre l’Espagnol. Les coiffeuses ne parlaient pas un mot d’anglais. Apprendre aux enfants que la langue n’est pas une barrière est très important. J’aime ce côté exotique… je me sens bizarrement bien quand la personne en face de moi me parle que dans sa langue . Elles étaient super cool. Une coiffeuse s’est même amusée à coiffer les quelques poupées Barbies que Lola avait emmené pour s’occuper. Je suis ressortie avec la banane, non pas sur ma tête mais sur mon visage. Je n’avais jamais été aussi satisfaite en sortant de chez le coiffeur. C’était juste parfait et ce, pour seulement 47euro! Les expédition continue… on prend le vélo avec les sacs de linges à la recherche d’une ‘Lavenderia’. Après une heure de recherche on trouve finalement une ‘lavenderie auto servicio’ que la caissière du supermarché d’à coté, nous a gentillement expliqué mais toujours en espagnol bien sur. Comme je suis ressortie quasi bilingue de chez le coiffeur, on y est arrivé. Il y qu’une ‘wasserette’ dans toute la ville. A croire que les espagnols ont tous une machine à laver à la maison.
Comme c’est beau…. Les îles Cies ! Mouillage magique et on décide d’y rester 2 jours. Que rêver de plus que de faire la rentrée scolaire dans ce petit coin de paradis. Curieusement les enfants sont excités et motivés de commencer l’instruction. Dès le matin, Nico et moi essayons de mettre la structure scolaire en place. Nico, s’occupe du programme ‘Rekenen’ et moi je m’occupe de ’Taal’. Meester Nico et Juf Yaya doivent aussi se mettre dans le bain et c’est là que j’admire ce rôle de prof! Je remercie aussi le ‘Boomhut’ d’avoir donné le sens de l’organisation aux enfants, car au final, ce sont les enfants qui mettent le rythme et la structure en place. Ils font le planning de la semaine eux-même et il n’y a plus qu’à donner cours. On remarque quand-même après une heure que la concentration disparait rapidement et qu’il est temps de prendre l’air. Nico et moi voulons rester dans une journée instructive et nous décidons de leurs apprendre à naviguer avec l’annexe et à maitriser le moteur hors-bord tout seul. C’est magique de les voir autonome de plus en plus, n’est-ce pas cela que finalement nous voulons leur transmettre? L’après-midi on part déjà en ‘uitstap’ comme diraient les enfants. On fait une grande balade sur l’île et on arrive jusqu’au phare. Les îles de Cies sont touristiques mais une fois que les dernières navettes (promène couillon, comme diraient certain…) quittent les îles on se sent les rois du monde!
Depuis la Coruna, nous n’avons pas encore eu une goutte de pluie. Nous avons du soleil tout le temps mais le fond de l’air reste frais. C’est de la chance, car la Galice est réputée pour être une région très humide, d’ailleurs, tout est vert ici. On sillonne les autres îles de Cies et nous avons rendez-vous à Vigo avec notre ami navigateur le ‘grand Fil’ en début de soirée.
L’accueil au port est très sympa, à notre demande, le chef de port nous indique une place sur le même quai que le bateau Arwen. Filip partage ses aventures et nous les nôtres autour d’un bon petit verre et on part, à l’heure espagnole, manger quelques tapas dans la ville.
Vigo est une grosse ville avec ses centres commerciaux et des avenues de boutiques. L’idée de cette étape est de faire de l’avitaillement, lessive et surtout mettre le blog à jour car depuis déjà plus de 15 jours que nous n’avons rien su publier. Je me rend compte que d’avoir de la connection WIFI n’est pas aussi simple. Je dois vraiment me faire à l’idée que cette connection n’est pas vitale, mais pas facile dans nos vies hyper connectée d’aujourd’hui. On veut prendre le temps de réparer encore quelques trucs sur le bateau, de faire le grand nettoyage des fonds de cales, d’aller chez le coiffeur et d’acheter un sur-matelas pour notre lit qui est dur comme la pierre. On commence le matin par aller tous chez le coiffeur, sauf Lola évidemment. On n’imagine pas trop, mais rentrer dans une ‘peluqueria’ que tu ne connais pas et expliquer que tu veux une coloration, coupe et brushing avec quelques mots d’Espagnol, tu espères quand-même ne pas sortir avec une tête de punk! Pour les mecs, ça semble ‘easy’. Ils rentrent dans le premier coiffeur et ressortent un quart d’heure après avec une belle petite coupe locale, mais très réussie.,Pour les nanas, ç’est différent. Bref, je me lance chez une gentille coiffeuse, plutôt jeune et j’ai passé un moment génial. Lola a voulu m’accompagner et elle ne s’est pas ennuyée une seule seconde. On a passé 2h30 à rire et à apprendre l’Espagnol. Les coiffeuses ne parlaient pas un mot d’anglais. Apprendre aux enfants que la langue n’est pas une barrière est très important. J’aime ce côté exotique… je me sens bizarrement bien quand la personne en face de moi me parle que dans sa langue . Elles étaient super cool. Une coiffeuse s’est même amusée à coiffer les quelques poupées Barbies que Lola avait emmené pour s’occuper. Je suis ressortie avec la banane, non pas sur ma tête mais sur mon visage. Je n’avais jamais été aussi satisfaite en sortant de chez le coiffeur. C’était juste parfait et ce, pour seulement 47euro! Les expédition continue… on prend le vélo avec les sacs de linges à la recherche d’une ‘Lavenderia’. Après une heure de recherche on trouve finalement une ‘lavenderie auto servicio’ que la caissière du supermarché d’à coté, nous a gentillement expliqué mais toujours en espagnol bien sur. Comme je suis ressortie quasi bilingue de chez le coiffeur, on y est arrivé. Il y qu’une ‘wasserette’ dans toute la ville. A croire que les espagnols ont tous une machine à laver à la maison.
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