22-2-2017 - 24-2-2017
On arrive au mouillage sur Terre de Haut à Anse du Bourg. Il n’y a que des bouées et avec beaucoup de bol nous en trouvons 2. Le mouillage est plein et les places sont chères. C’est un endroit prisé. Nous allons à terre par curiosité et découvrons ce petit village agréable avec quelques boutiques et surtout des bars et restos en bord de mer. Le soir les touristes sont repartis avec les navettes et on profite du calme. On se renseigne pour quelques excursions et, à part le fort Napoléon et quelques belles balades vers des plages, le tour de l’île est vite sillonné.
On se lève tôt le lendemain pour être au fort avant les touristes. Nous marchons une petite demi heure pour atteindre cette forteresse que nous visitons avec une guide qui a réussi à captiver nos enfants pendant 40 min. Epatant. En plus ils ont retenus l’histoire et ils ont adorés. C’était sympa.
Après cette matinée instructive, en route vers la ‘playa’. Nous trouvons une petite place comme on peut à la plage de Pompierre. Il y’a beaucoup de monde. On n’a plus trop l’habitude de voir autant de touristes. C’est un endroit sympa pour le snorkeling et l’eau est chaude et peu profonde. On y passe du bon temps quand-même.
Le signal du départ est donné. Les yinyins sont au rendez-vous et sont toujours d’une ponctualité exemplaire. La nature reprend ses droits. Aussi minuscule qu’ils soient, ils nous font fuir à la tombée du jour de toutes les plages des Antilles. Ces touts petits moustiques des sables nous piquent les mollets au point que cela devienne intenable et il ne reste plus qu’a fuir et rentrer au bateau.
Il fait nuit, on reprend l’annexe. Nous croisons Merena, le bateau de nos amis belges de Sylvie et Alexis qui ne trouvent évidemment pas de place à la bouée à cette heure-ci. Pas grave, ils s’accroche à la bouée de chenal et on rigole. On passe leur faire un petit coucou et ils nous invitent à boire un verre. On se retrouve entre quelques belges avec notre Freddie national et passons évidemment un bon moment.
Il est 7h du matin et on frappe sur notre coque. Ils sont matinaux les responsables des bouées. Ils nous font payer13 euros pour notre nuit et dans la foulée nous leurs demandons de réserver une bouée dans l’anse ‘pain de sucre’ juste à côté. Très sympa, il part avec notre parre-battage pour l’accrocher sur une bouée qui venait de se libérer de l’autre côté de la baie. Comme je disais, c’est la course à la bouée et nous devons quitter rapidement notre emplacement pour rejoindre la bouée plus ou moins réservée. Arrivé là-bas, on essaye de trouver une bouée de libre pour Talitha. Nous en voyons une et mettons un pare-bat en guise de réservation sur la bouée. Sauf que, un bateau allemand a vu notre petit manège et n’a pas attendu la fin du noeud de chaise qu’il sont arrivés droit sur la bouée pour s’y amarrer. Pas simple. Nous adoptons une autre tactique. Nico part voir quelques bateaux en leur demandant quand ils comptent quitter le mouillage et ça marche. Juste à côté de nous, ils largueron les amarres dans l’heure. Ni une ni deux, on prévient Talitha et ils arrivent à prendre la place après déjà avoir vu quelques autres bateaux roder, à la recherche de ces bouées précieuses.
Nous passons une journée tranquille, Yanic et Nico partent plonger au pain de sucre, et Cédric s’amuse avec un petit cata de location durant l’après-midi. Le soir on décide de laisser les enfants au bateau et nous partons manger dans un bon petit resto recommandé par Greg et Pauline, des jeunes navigateurs belges. Mi-cuit de thon au foie gras poêlé, c’était divin!
Wind4life en nav
winD4life
Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola
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mercredi 22 février 2017
mardi 21 février 2017
Mes idées sont en place
21-02-2017
La tension d’hier est retombée aussi vite qu’elle est venue. Un coup de gueule remet finalement les idées en place. Je décide de me ménager un peu de temps seule et j’ai envie de mettre le pied à terre seule. Les paires d’yeux perdus et désolants de trois êtres me regardent presque larmoyant me font craquer et culpabiliser. Bon d’accord, on va ensemble à terre. Je dois dire que ma crise d’hier était peut-être un peu démesurée.
Pas facile de mettre l’annexe à terre mais on trouve toujours une solution et accrochons l’annexe à un arbre. On croise une route, la seule, qui mène à Grand anse. C’est mignon, il est midi et nous nous arrêtons chez Eugénette pour y manger un plat unique au poisson. Lola me regarde de travers mais ne dit rien. Nico dit que c’est bon avec le sourire au lèvres et Yanic apprécie ce repas tout comme moi. La spécialité d’ici, c’est le poisson coffre que nous n’avons pas pu gouter car il fallait les réserver. A ce qu’il paraît, c’est délicieux mais en tant que plongeur Nico et moi, on aurait eu du mal à les manger tellement c’est mignon de les voir sous l’eau.
L’après-midi, on se balade avec les Talitiens et je partage un moment papote avec Nath. Qu’est ce qu’on est content de les avoirs près de nous, ceux-là!
La tension d’hier est retombée aussi vite qu’elle est venue. Un coup de gueule remet finalement les idées en place. Je décide de me ménager un peu de temps seule et j’ai envie de mettre le pied à terre seule. Les paires d’yeux perdus et désolants de trois êtres me regardent presque larmoyant me font craquer et culpabiliser. Bon d’accord, on va ensemble à terre. Je dois dire que ma crise d’hier était peut-être un peu démesurée.
Pas facile de mettre l’annexe à terre mais on trouve toujours une solution et accrochons l’annexe à un arbre. On croise une route, la seule, qui mène à Grand anse. C’est mignon, il est midi et nous nous arrêtons chez Eugénette pour y manger un plat unique au poisson. Lola me regarde de travers mais ne dit rien. Nico dit que c’est bon avec le sourire au lèvres et Yanic apprécie ce repas tout comme moi. La spécialité d’ici, c’est le poisson coffre que nous n’avons pas pu gouter car il fallait les réserver. A ce qu’il paraît, c’est délicieux mais en tant que plongeur Nico et moi, on aurait eu du mal à les manger tellement c’est mignon de les voir sous l’eau.
L’après-midi, on se balade avec les Talitiens et je partage un moment papote avec Nath. Qu’est ce qu’on est content de les avoirs près de nous, ceux-là!
lundi 20 février 2017
Eh oui, besoin de vacances...
20-2-2017
Nous quittons cette belle Dominique pour les Saintes. On s’arrête au mouillage de l’anse Fideling sur Terre de Bas. Le mouillage est sympa et calme. On se pose un peu, Nico va voir l’ancre et fait sa petite nage du jour et les enfants retrouvent les copains de Talitha. J’ai peut-être été piquée par la Dingue, le chicungougna ou le ragnagna, peu importe, mais rien ne va plus. Je sature. C’est le boxon sur W4L et j’en ai marre et je décide de faire ma pétasse de base. Je suis toujours salée, le vent souffle dans mes oreilles en continu, les mouillages sont très rouleurs, le matelas est dur, je suis fatiguée, je n’ai plus été chez le coiffeur depuis des mois, je veux prendre un bain aux huiles parfumées, un soin visage, une manucure, une pédicure, un massage aux huiles essentielles, des nouvelles fringues, des serviettes de douches en éponge,… Bref, j’en ai marre. C’est la première fois que je ressens l’envie de passer quelques jours à terre, d’avoir quelqu’un qui s’occupe de moi. Entre les cours des enfants, la lessive, la bouffe matin midi et soir, le nettoyage et rangement permanent de ce bateau, je me sens diminuée. Je me suis énervée sur tous l’équipage, qui depuis 6 mois profite de mon service hôtelier. Ce n’est peut-être pas un 4 étoiles mais je n’en peux plus. Je sais, je n’ai pas le droit de me plaindre car c’est moi qui eu cette brillante idée de partir un an en famille sur un voilier de 42 pieds. En plus, je suis sensée être ‘en vacances’. C’est quoi la définition de ‘vacances’ déjà? Je relis la définition dans le Robert. ‘Vacances’, repos, cessation du travail, des occupations ordinaires. C’est bien ce que je pensais. En plus, « vacances » est un nom féminin… bizarre. Je cherche un autre mot dans le dico et je tombe sur ‘voyage’. Nom masculin cette fois qui veut dire: « Déplacement d’une personne qui se rend en un lieu éloigné.» « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. (du Bellay) » Ca ressemble plus à ce que l’on vit. Un ami, nous a récemment envoyé un whatsapp en nous demandant si on en n’avait pas marre de cette vie aux Antilles et que si on voulait, le repas était près et qu’on était les bienvenus. Et bien OUI tonton Antoine, aujourd’hui j’aurais bien voulu m’envoler jusque chez vous à Alsemberg. Il ne faut surtout pas mal me comprendre. Ce rêve devenu réalité prend juste tout son sens et pour rien au monde je ne regrette d’être partie. Nous vivons cette aventure à fond et, à quelques petits détails près, on vit une vie formidable. Maintenant j’ose le dire, j’ai juste besoin de ‘vacances’…
Nous quittons cette belle Dominique pour les Saintes. On s’arrête au mouillage de l’anse Fideling sur Terre de Bas. Le mouillage est sympa et calme. On se pose un peu, Nico va voir l’ancre et fait sa petite nage du jour et les enfants retrouvent les copains de Talitha. J’ai peut-être été piquée par la Dingue, le chicungougna ou le ragnagna, peu importe, mais rien ne va plus. Je sature. C’est le boxon sur W4L et j’en ai marre et je décide de faire ma pétasse de base. Je suis toujours salée, le vent souffle dans mes oreilles en continu, les mouillages sont très rouleurs, le matelas est dur, je suis fatiguée, je n’ai plus été chez le coiffeur depuis des mois, je veux prendre un bain aux huiles parfumées, un soin visage, une manucure, une pédicure, un massage aux huiles essentielles, des nouvelles fringues, des serviettes de douches en éponge,… Bref, j’en ai marre. C’est la première fois que je ressens l’envie de passer quelques jours à terre, d’avoir quelqu’un qui s’occupe de moi. Entre les cours des enfants, la lessive, la bouffe matin midi et soir, le nettoyage et rangement permanent de ce bateau, je me sens diminuée. Je me suis énervée sur tous l’équipage, qui depuis 6 mois profite de mon service hôtelier. Ce n’est peut-être pas un 4 étoiles mais je n’en peux plus. Je sais, je n’ai pas le droit de me plaindre car c’est moi qui eu cette brillante idée de partir un an en famille sur un voilier de 42 pieds. En plus, je suis sensée être ‘en vacances’. C’est quoi la définition de ‘vacances’ déjà? Je relis la définition dans le Robert. ‘Vacances’, repos, cessation du travail, des occupations ordinaires. C’est bien ce que je pensais. En plus, « vacances » est un nom féminin… bizarre. Je cherche un autre mot dans le dico et je tombe sur ‘voyage’. Nom masculin cette fois qui veut dire: « Déplacement d’une personne qui se rend en un lieu éloigné.» « Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. (du Bellay) » Ca ressemble plus à ce que l’on vit. Un ami, nous a récemment envoyé un whatsapp en nous demandant si on en n’avait pas marre de cette vie aux Antilles et que si on voulait, le repas était près et qu’on était les bienvenus. Et bien OUI tonton Antoine, aujourd’hui j’aurais bien voulu m’envoler jusque chez vous à Alsemberg. Il ne faut surtout pas mal me comprendre. Ce rêve devenu réalité prend juste tout son sens et pour rien au monde je ne regrette d’être partie. Nous vivons cette aventure à fond et, à quelques petits détails près, on vit une vie formidable. Maintenant j’ose le dire, j’ai juste besoin de ‘vacances’…
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