Coucou petite perruche, c'est moi Lola derrière toi...

3-3-2017  -  4-3-2017

On est tous content de retrouver Talitha au mouillage de Deshaies. On s’est quand-même quittés pendant 4 jours! Je souris… De faire d’aussi belles rencontres, c’est bien une chose que je n’aurais jamais imaginée dans ce voyage. Je suis convaincue que l’homme est fait pour se croiser, se rencontrer, se quitter, se retrouver, se parler, se sociabiliser, partager ses expériences et finalement tout simplement pour vivre ensemble. Le contact c’est vital et sans ça, le voyage aurait eu un goût différent. S’ouvrir aux autres aura été un point déterminent pour la réussite de ce projet. Je suis heureuse de l’avoir vécu en famille et transmis aux enfants. Je ne peux qu’être une mère tranquille pour leur avenir. Partir, c’est du travail physique et mental mais c’est une richesse inestimable. Et quand je dis partir, il ne faut pas nécessairement aller loin tout de suite. Tu sors de ta maison, tu sonnes chez ton voisin et tu lui fais une papote.

Nous partons faire la visite du jardin botanique à Deshaies. C’est l’ancien jardin de la maison Coluche. L’entrée est chère mais ça vaut la peine. Des bassins de centaines de koï et des volières avec des loriquets et des perruches excitent la curiosité des enfants. Moyennant une petite pièce, ils ont l’occasion de les nourrir et ça les amuse. Ces oiseaux tous colorés n’ont pas peurs et grimpent volontiers sur leurs corps. Les répliques fusent… « coucou petite perruche, c’est moi l’élan derrière toi. » Devinez d’où vient ces répliques? Depuis 6 mois, les enfants visionnent de grands et moins grands classiques du cinéma se donnent au quotidien  à coeur joie en balançant à tue-tête des répliques de sketchs et films. En voici quelques unes et à vous de vous rafraichir la mémoire…
« Salut ça farte? »
« Dans mon dos, quarte chaises musicales. Il y’en aura deux à droite de moi et deux à gauche de Couscous. Alors Couscous, c’est cet espèce d’ignoble pourceau qui n’arrête pas de bouffer, mais je veux qu’on le respecte comme moi-même car il est et il restera le meilleur Michel Polnareff de sa génération… »
« Et toi là-bas avec le calamar sur la tête, ça te fais rigoler c’que j’dis? Tu prends tes affaires, tu dis au revoir et tu te casses. »
« Monsieur Dusse, ce qui ne va pas c’est le planté du bâton. »
« Regarde comme elle cligne de l’oeil »
« Personne ne bouge, et toi sers moi de la grenadine. »
« La neige elle est trop molle pour moi »
...

Je n’ai pas l’occasion de vous montrer leurs têtes quand ils se mettent dans leurs rôles d’acteurs, mais c’est juste à mourir de rire. L’art dramatique est une discipline très pratiquée sur W4L. Et pour une petite blonde aux yeux verts/marron/bleus, l’expression dramatique, fait partie de son quotidien et même à l’insu de son plein gré. Quand elle doit faire des maths ça tourne régulièrement en sketch. Les zygomatiques sont sollicités à plein régime mais à ce qu’il paraît c’est bon pour la santé, donc on continue dans cette voie là.  Quelle chance nous avons de les voir rire…

Une belle escale pour les plongeurs

1-3-2016

On quitte le port avec le plein d’eau et des fruits et légumes et on décide de continuer notre route vers les Ilets Pigeon dans la réserve Cousteau. Le mouillage n’est pas évident mais on trouve une petite place vers la pointe Malendure. Ca grouille de snorkeleur et de plongeurs par ici. On doit se mettre à l’avant du bateau pour vérifier de ne pas s’en choper un. C’est un haut lieu de la plongée et on compte bien en profiter. On revoit Vartan de Kéraban et on lui propose d’entrée de jeu de faire une petite plongée sur le Franjack, une épave à 25m de fond. Yanic manifeste sa jalousie mais il comprend bien que c’est trop profond pour lui. Je lui dit régulièrement que chaque chose en son temps, mais pour lui c’est compliqué. La plongée est très belle. Très riche en poissons, tortue et surtout des coraux colorés avec des formes que je n’avais jamais vues. Ca faisait un moment que je n’avais plus ressenti ce bonheur de plonger dans une eau chaude et claire. Mais ce qui m’a surtout fort plu, c’est ce monde du silence. Des bruits des fonds marins assourdis et calmes m’apaisent énormément. Je ne me rendais pas compte à quel point le vent, la mer, les vagues c’est finalement bruyant et peut à long terme taper sur le système. Nous sommes resté 2 jours et avons fait encore trois plongées magnifiques dans des récifs aux reliefs escarpés et dans des jardins de coraux grandioses, digne d’un jardin japonais. Un moment de pur bonheur et dire que nous allions passer à côté de çà…

Basse-Terre et son carnaval

27-2-2017

Nos amis de Talitha quittent le mouillage assez tôt pour rejoindre Point-a-Pitre pour régler quelques problèmes techniques. Nous allons nous séparer pour quelques jours. C’est toujours avec le coeur serré mais cela nous permettra de remettre un rythme raisonnable aux enfants qui depuis quelques temps n’étaient plus très efficaces au travail à cause des soirées apéros et les nombreuses visites sur les îles. On sera d’autant plus heureux de se revoir dans quelques jours…
On ne comptait pas faire la Guadeloupe mais une escale au port ne fera pas de tort. En route pour quelques jours à Rivière Sens pour un peu d’avitaillement, nettoyage et tous ce qui s’en suit. C’est un petit port banal mais correct, avec quelques marchands et quelques restos, mais comme c’est la semaine du carnaval, tout est fermé. Je n’avais pas prévu cela au programme mais j’arrive quand-même à trouver une laverie ouverte avec juste à côté un complexe aquatique. Tout à l’air mort mais à côté de la piscine, seul un gardien se trouve à la réception, qui regarde bien sûr le défilé du Carnaval à la télé et qu’on à du mal à interrompre. le gars est très sympa et laisse l’accès à la piscine gratuitement. Les enfants sont heureux et se jettent dans ce bassin d’eau douce. C’est le paradis.
Le soir nous allons à pied vers la ville de Basse-Terre et au grand bonheur de Lola nous regardons les troupes de Carnaval tout habillés dans leur costumes farfelus et colorés. Curieusement, c’est moins festif que chez nous. Pas de confettis, pas de champagne ni d’oranges. Il n’y a plus qu’à rentrer dans nos pénates.