Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mercredi 19 octobre 2016

La Palma

19-10-2016

On ri, on pleure, on râle, on se fâche, on s’amuse, on travaille, on mange, on boit (un peu trop d’ailleurs…), on fait des rencontres, on partage,… des moments de vie inoubliable qui nous font avancer en permanence! La remise en question est quotidienne sur un bateau. Tu emmènes les plus tétus, butés, frustrés et conventionnés sur un bateau, ils en ressortent presque guéris. Encore faut-il parvenir à les faire monter sur un bateau.
Nous sommes à La Palma, une île très verte et on a vite compris pourquoi. La pluie est régulièrement au rendez-vous ici. Nous avons visité l’île entre les nuages et la pluie mais c’était beau quand-même. C’est une île pour amoureux de la rando. Il y a plus de 1000 km de balades dans la montagne, dans des ambiances de pinèdes, fougères et cascades. C’est humide et froid, un peu comme nos ardennes belges finalement.





A côté de ça, on visite le volcan San Antonio et Teneguia, c’est tout de suite plus exotique. On se balade le long du cratère et dire qu’il y a un peu plus de 40 ans, ce volcan crachait les entrailles de la terre avec des coulées de lave jusqu’à la mer. Très impressionnant. On redescend vers la côte pour visiter des salines dans un décors de bananeraies en n’en plus finir. On traverse des allées de bananiers et les enfants ne peuvent résister à la tentation d’en cueillir. Des régimes entiers pendent sur les bas-côtés de la route. Il suffit d’ouvrir notre fenêtre et d’en cueillir. Elles sont vertes et on attends toujours qu’elle murissent d’ailleurs… On se promène dans de beaux décors de terre volcanique noire en contraste avec les salines blanches comme de la neige. Les amateurs du noir et blanc auraient trouvé leur bonheur ici! De superbes photos à faire. Ces excursions ne finissent jamais sans faire une halte ‘baignade’. On trouve une petite crique de galets et caillasses volcanique où nous étalons nos serviettes de plage sur une roche chaude, qui nous détend les muscles comme lors d’un soin thalasso.   Il y a pas mal de ressac et la vague est assez forte. Il faut être bon nageur pour passer la vague et se réfugier sous une petite arche rocheuse qui nous protège des vagues qui nous drossent contre les rochers. Les adultes doivent en permanence surveiller ces petits corps légérs, battants en permanence les palmes pour garder la tête hors de l’eau. C’est un endroit superbe avec une eau cristalline, mais c’est un peu stressant et on a vite compris que c’est Dame Nature qui y faisait sa loi. On est tenté d’y rester et d’y faire un petit bbq, finalement on prend l’option ‘retour à la marina’ mais la halte apéro est indispensable dans un petit bar local dans un cabanon face à la mer. Il faut dire que notre famille s’est agrandie et on vit et on se déplace à 14 en permanence. J’adore les grandes familles…








Un autre jour nous partons faire 40 km en voiture dans des paysages fabuleux. On grimpe avec nos Ford Focus de location jusqu’a 2400 m dans la montagne voir les fameuse ‘rocas de las muchachos’. Le temps est pourri et le thermomètre affiche 6°C. On vient de perdre 20°en 1h. Nos Bordelais sont les premiers couverts et souffrent du choc des températures. Les gens du ’Norrrrd’ résistent mieux, mais il a fallut un moment de réadaptation quand-même. Le plus dur dans l’histoire, c’est que ça nous rappelle trop notre climat froid et humide belge. Par contre, le décor est époustouflant!
On redescend la montagne et regagnons à nouveau les 20°C que nous avions perdus. On décide de prendre une petite route sinueuse vertigineuse, où le Routard nous conseille d’avoir une voiture costaude vu le dénivelé. Les croc’s rouges nous suivent et les croc’s bleues repartent au port car ils ont rendez-vous avec Jean-Marc. Ah, le Grand Jean-Marc, la main sur le coeur, celui qui nous fout le bourdon à chaque fois qu’il monte sur un de nos bateaux. Déformé par son métier de technicien de bateaux on a l’impression de tous voyager sur des bateaux pourris. Mais qu’est-ce qu’on l’aime ce Jean-Marc, quand il nous trouve la solution à ta panne en une fraction de seconde et que finalement même avec un bateau pourri, on arrive à réaliser nos rêves. Jean-Marc est à son 4ème voyage et il espère prendre la route vers les Antilles cette fois-ci. Une famille avec 3 ados, voyageants sur un bateau en acier ’rêves d’Antilles’ de 10m, sans frigo, sans pilote, sans AIS, sans plein de choses futiles finalement. Une famille très ‘roots’ que j’admire par leurs valeurs simples. Une belle rencontre…




Revenons à notre rallye voiture… Impossible de se croiser en voiture sur cette route et on est obligé de klaxonner à tous les virages. La route est tellement pentue que l’on ne voit pas la route avant de s’y lancer, un peu comme le mur Suisse à ski. Très impressionnant mais je ne vous cache pas que la récompense est juste hallucinante. Les quelques centaines de mètres à faire à pied nous transportent littéralement dans un autre monde. Un petit hameau troglodytique, creusé dans la roche à front de mer, avec des petites maisons blanches à volets bleus, la mer turquoise bouillonnante d’écumes formant des remous de 3 mètres de haut et venant s’écraser au pied des habitations, avec ses quelques piscines naturelles remplies d’eau de mer mais lissent comme un lac, nous laissent pantois! Nos muscles faciaux se détendent au point de décrocher nos mâchoires jusqu’aux pieds, comme dans les dessins animés, nos jambes flagellent et nos yeux pétillent. C’est ce que j’ai vu de plus beau jusqu’à présent! Yanic me dit qu’il veut vivre ici et je le comprends. Une expédition à ne pas rater, mais qui à coûté au moins un embrayage et un frein à main à la Ford Focus de Croc’s rouge qui par malchance, a croisé une autre voiture et qui l’ a coupé dans son élan et a dû s’arrêter net dans une pente à 45°. Résultat… Une Ford Focus déboule plein gaz, avec une fumé jaune et une odeur de cramé en haut de la pente avec une famille et Lola quasi asphyxiées à l’intérieur. On est mort de rire…




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