On active le mouvement car dans quelques heures Christine arrive. Je dégèle le frigo, Nico continue le montage des bagues avec Fabrice et les enfants travaillent pour l’école tant bien que mal en posant plein de fois: "Quand est-ce que Mimi vient? ". « Tu crois qu’elle a des cadeaux? » me demande Lola. Il y’a toujours comme une excitation de retrouver la famille et, ou amis sur notre bateau.
Nico et Yanic partent chercher ma belle-maman à l’aéroport, Lola joue dans sa cabine et moi je part faire quelques courses. Sur le bateau nos enfants restent régulièrement seuls. Curieusement, je suis nettement moins inquiète de les laisser seuls sur un bateau qu’à la maison. Même au mouillage, ça nous est arrivé plusieurs fois de les laisser et nous partions en annexe manger un bout sur terre (avec un bateau copain à proximité). Pourtant nous sommes dans des contions plus hostiles mais on se sent malgré tout plus en sécurité. Yanic m’a même dit qu’il se sentait plus en sécurité qu’à la maison. C’est curieux mais au départ je n’aurais pas imaginer pouvoir avoir des moments sans enfants et c’est chose très faisable et finalement moins compliqué qu’à la maison.
Deux grosses valises débarquent sur le bateau avec une Mimi derrière, toute rayonnante et très heureuse de retrouver ses petits-enfants! Il faut dire qu’elle était attendue depuis Dunkerque mais les aléas de la vie ne rendent les choses pas toujours aussi simple. Pas grave, le principal c’est que tu sois là et que tu puisses profiter cette semaine et faire le plein de bons moments sur W4L. Welcome on board…
On interrompt tous nos activités et profitons de la valise remplie de cadeaux de Noël et St-Nicolas que Mimi ouvre devant nos yeux. La hotte est pleine, les yeux pétillent et comble nos petits coeurs serrés en voyant toutes vos attentions. On est loin de vous physiquement et très proche de vous dans nos têtes. Merci pour tout et on vous aime…
Retour à la réalité. Mimi s’installe et se sent déjà dans son élément. Les enfants partent voir leurs copains et ils sont invités à un gouté d’anniversaire pour les 12 ans de Victor. On reprend le travail du safran que nous devons terminer avant qu’il ne fasse noir. Manu part chercher son matériel de plongée et s’équipe avec Nico et ils partent tous les deux sous la coque avec le safran qui flotte. La manoeuvre est dirigée par notre amis Fabrice. Qui dit safran qui flotte, dit ne pas pouvoir descendre sous l’eau. Il va falloir le lester. On attache 3 ceintures de plombs au bout du safran et ça marche. La mèche de safran rentre comme ‘papa dans maman’ comme dirait un certain Lillois et en plus je crie de bonheur. Quelle jouissance! Fabrice me regarde et je le sens satisfait et heureux pour nous. Deux têtes d’homme grenouille sortent de l’eau et on savoure ce moment de réussite! Encore merci pour tout les gars. Je reviens sur le sujet de cette entre-aide. Je n’ai jamais vu autant de partage et d’entre-aide ailleurs que dans le monde de la voile. Je m’y retrouve tellement…
Le temps de tout ranger il fait déjà noir et on décide de partager un petit resto avec nos amis les ‘Talithas’ et partageons notre repas avec Didier, un Cap-verdien que nous avons croisé dans la rue et qui nous a amené jusqu’à son resto préféré. Encore un bon moment…
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