Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


lundi 14 novembre 2016

Visite chez l'habitant de Sal

14-11-2016
Le rendez-vous est à 10h sur la plage avec notre matériel de pêche et de snorkeling. Un quart d’heure et puis une demi heure plus tard, toujours pas de Umberto. On lui a filé 30 euro hier soir car il avait prévu de faire les courses mais il est 10h30 et toujours pas de Umberto au rendez-vous. Aurait-il abusé de notre confiance? Je ne veux pas y croire et je mets son retard sur la soirée arrosée d’hier. 5 minutes plus tard, on entend au loin un homme plus qu’enthousiaste: « Salut les zamis »! Il est là et j’y croyais. Par contre, les courses n’étaient pas faites. La fiesta trop arrosée hier soir. On envoie les hommes faire les courses avec Umberto. Une fameuse escapade selon les mecs mais on ne mourra pas de faim en les voyant revenir avec des caisses remplies de chips et autres denrées comestibles.
On quitte tous la plage avec nos annexes et 15 minutes plus tard on arrive sur la plage déserte d’à côté. Il nous amène dans les fourrées et on marche vers une unique habitation d’aspect très sommaire, mais on rentre comme dans un oasis. Un endroit tenu par un membre de sa famille, on le baptisera mono-botte car il marchait avec une seule botte et l’autre pied nu. Il nous accueille avec gentillesse dans sa ferme et basse cours, où plein d’animaux vivent en liberté. La chienne à mis bas de 6 mignons petits chiots qui avaient 2 semaines, que les enfants n’ont pas lâché durant toute l’après-midi. On pose les affaires et les courses et Umberto nous fait le tour de la propriété. On ne vivra peut-être plus jamais cette rencontre aussi proche avec les habitants et j’en suis toute émue et je plane. La maison est plus que sommaire mais il a tout ce qu’il faut pour vivre et même vivre confortablement. La cuisinière est un feu avec un gros chaudron tout noir de suie dans lequel nous allons préparer la tambouille.





D’abord il faut aller chercher notre poisson. On repart tous vers la mer et les enfants partent pêcher avec Umberto. 7 petits canards en masque et tuba suivent Umberto à la nage vers les rochers. Nico par faire son apnée et après un bon moment, je ne le vois plus. Je pense qu’il est allé rejoindre les enfants mais ce n’est pas le cas. La panique monte assez vite, surtout qu’il fait de l’apnée et que personne le surveille. Manu décide rapidement de prendre son annexe et de faire des tours dans l’eau à la recherche de Monsieur Mayol. Cette plaisanterie a duré bien 10 minutes et finalement des grandes palmes noires surgissent comme des ailerons hors de l’eau. Il est là notre Jacques. Manu rigole car depuis la plage il avait déjà vu ses palmes sortir de l’eau mais en pensant vraiment que c’était une créature marine genre requin, poisson lune ou dauphin. J’ai eu peur mais tous se termine bien!
C’est l’heure de faire la tambouille car on a tous faim. Umberto revient de la pêche avec ses petits canards et malheureusement pas de poisson. ‘Pas grave’, dit-il, ‘on tuera une chèvre’. Je ris. On arrive à la ferme et commençons à couper des légumes et au menu du ‘arroz’ au poulet. Ca sent divinement bon. La cuisson lente sur le feu de bois, les odeurs de poivrons, courge et oignons nous titillent les papilles. On vit dehors tous le temps dans ce pays. Dans la maison il n’y rien. Pas de chambre, pas de salon, pas de salle de bain,… rien du tout. Juste un toit pour s’abriter. On est bien tous autour de la grande table ronde en bois, qui est à mon avis une ancienne roue à charrue. Le patriarche mono-botte très observateur et Umberto toujours avec la banane en train de raconter sa vie et la vie des Cap-verdiens. Il est 16H et on passe à table. Des chaudrons remplis de saveurs s’ouvrent devant nos yeux et le partage des gamelles commence. C’est un régal! Partager un repas ensemble est signe d’amitié et on fait tous  honneur à ce plat délicieux.










On devrait repartir avant la tombée de la nuit mais on se sent bien ici. Les enfants font encore un petit tour avec l’âne et puis c’est vraiment l’heure de quitter cette parenthèse simple, fabuleuse, enrichissante et pleine de tendresse. Des valeurs inestimables. Merci Umberto.
Nous arrivons en annexe vers nos bateaux. Nous rassemblons des affaires scolaires (cahiers et crayons de couleurs) pour les donner à Umberto qu’il distribuera à qui de droit. Même Lola a sorti ses crayons de la Reine des Neiges pour les donner au petites filles du Cap-Vert.
Umberto nous suit encore jusqu’à la mini boutique où nous voulons acheter des cartes sim pour la connections internet. A croire qu’il a du mal à nous quitter aussi. Nous avons passé au moins une heure dans cette boutique à discuter avec la vendeuse de plus de 50 ans qui n’y connaissait rien mais on est sorti avec nos cartes de téléphonies en espérant pouvoir les utiliser quand-même un jour. Akunamatata…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire