Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mardi 29 novembre 2016

Mindelo et les fishsticks de bonite

29-11-2016
Yanic va beaucoup mieux! Je lance les cours et je me mets à écrire. Une journée grand nettoyage au programme aujourd’hui. La maman de Nico débarque le 1 décembre et il ne s'agit pas de la faire dormir dans des draps poisseux par le sel. Cela fait bien 3 semaines que je n’ai pas eu l’occasion de faire la lessive de linge de maison et je part en expédition laverie avec 3 sacs ikea sur mon diable, telle une romanichelle mais ici c’est très couleur locale, où je dépose plus de 25kg de linge. J’ai tout mis à laver tellement tout était salé. A 2euro le kg de linge quand-même, je me paye ce luxe et j’ai hâte de revoir mes fringues lavées, séchées et pliées demain. 
On frotte, on lave, on répare… dans chaque recoin. Sous le lit de Lola nous examinons la poche d’eau douce qui fuit un peu mais on ne voit pas tout de suite d’où pourrait bien venir cette fuite. Ca ne me fait plus trop peur de manquer d’eau douce. Nous avons prouvé qu’en 3 semaines nous avons consommé 100 litres d’eau à 4 ... On passe à d’autres préoccupations. On fait une pause déjeuner et je joue de ma créativité pour faire manger de la bonite à Nico et Lola qui rechignent encore et encore quand ils ont du poisson dans leurs assiettes. Asseyez-vous bien, je me lance dans le ‘fishstick’ de bonite. Du blanc d’oeuf, de la chapelure et le tour est joué. De beaux petits bâtonnais dorés avec une petite salade verte et du citron, ça devrait être apprécié. Mission accomplie pour 3 sur 4. Une petite blonde doit faire une effort énorme pour avaler un ‘stick’ de 2cm qu’elle emballe avec une énorme feuille de salade remplie de vinaigrette pour ne surtout pas avoir le gout du poisson sur ses papilles sensibles. Je ne dis rien. Elle non plus d’ailleurs, tellement sa mâchoire mastique et mastique ce petit morceau de bonite qui ne veut pas glisser dans son oesophage et atterrir dans son estomac qui renvoie un message d’alerte en continu au cerveau: "beurk, c’est dégue le poisson, c’est dégueu le poisson!" Une fois de plus, je l’aurais bien mis sur OFF ce petit cerveau en ébullition mais je reste calme et hyper zen et je la félicite même d’avoir enfin manger un morceau de poisson sans passer par la case crise. C’est comme ça qui faut faire non, Monsieur le Pyscologue?
Une voix nous appelle depuis le ponton. Yess, c’est Fabrice, l’équipier qui part faire la traversée avec Arwen. C’est aussi notre livreur de bagues. On lui offre une bonne bière fraiche et on discute le coup. Même que nous avions connaissance de sa venue, ça reste toujours émouvant de revoir des personnes que l’on connais dans des lieux tellement improbables. Nico papote et papote et moi je vaque à mes occupations de nettoyage de bateau car je veux finir avant la tombée de la nuit. Ici le soleil se couche tôt. Je lance l’idée d’un apéro sur W4L et on finit à 11 adultes et 7 enfants à profiter d’un bon apéro gourmand. J’avais fait une rillettes de bonite de notre pêche de la veille et on s’est tous régalés! On lève nos verres à nos livreurs bien précieux, Frédéric le papa de Perrine pour le petit boitier électronique qui nous permettra d’avoir notre météo 24/24 sur l’ipad et Fabrice, notre amis bruxellois de la voile, qui nous a livré de belles bagues de safran. Tchin tchin!

Et les tchin tchin continue une bonne partie de la soirée… Je suis plutôt de nature modeste mais parfois (peut-être à cause du rhum?) j’aime partager des éloges à mon égard et surtout celles auxquelles je n’y croyais pas du tout. Fabrice me félicite pour mon blog et me lance des fleurs et me supplie de continuer d’écrire, tellement il est fidèle lecteur de ce roman W4L. Yaël et ses talents d’écrivaine, c’est juste une blague… Je me suis toujours trouvée très très nulle. Même les lettres que j’écrivais à mes copines et cousine, je le faisais en présence de ma mère par peur de mal écrire, et les fautes d’orthographe n’en parlons même pas. J’ai passé la quarantaine et ça s’améliore mais je me tire encore les cheveux en 4 pour essayer d’appliquer cette grammaire française horriblement compliquée et difficile à mes yeux. A quand une réforme de la langue de Voltaire… J’ai une petite excuse légère d’avoir fait mes études en flamand. J’arrive à contrer cette frustration grâce à une relecture de mes écrits par Nico, mais il m’a vite avoué qu’il était très mauvais relecteur.  Soit ça l’emmerde, soit il est aussi nul que moi en orthographe. J’opte pour la première raison, pour la simple et bonne raison que venant d’une famille de professeurs en langues depuis plusieurs générations et ayant baigné dans une famille d’intellectuels où le livre était sacré au point de s’endetter pour le prix d’une belle maison bruxelloise, ça fait un peu tâche d’avoir un fils aussi mauvais en orthographe que leur belle-fille à moitié flamande. Tu n’es pas gentille Yaya! Ne le prenez pas mal, je vous adore les Darquenne. Une famille riche, vraie et sans jugement qui m’apporte énormément de bien-être. Vous comptez beaucoup pour moi…

1 commentaire:

  1. Dans vos lecteurs (et lectrices) assidu(e)s, il y a aussi des abonnés au blog de Talitha qui ne manquent pas une de vos parutions (et même les attendent avec beaucoup d'impatience), pour leur humour, leur naturel, leur sincérité .... une seule frustration : ne pas pouvoir les lire avec l'accent belge 😉. Un grand Bravo à vous et excellentes fêtes de fin d'année et embrassez les Talithiens pour nous ....

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