Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mercredi 31 mai 2017

Toujours à Allan's Cay...


1-6-2017

On était sensé partir aujourd’hui à Nassau mais on n’y arrive pas. On est trop bien ici. Ca fait longtemps que nous ne nous sommes pas arrêtés aussi longtemps à un mouillage, sans rythme de départ, de navigation et d’obligation. Attention, nous restons toujours bien actifs. Bricolages, nettoyages, rangements, faire à manger, faire les dernières révisions des cours, vérifier la tête de mat, vérifier le fonctionnement de l’iridium, nettoyage de la coque sous l’eau afin de surfer encore mieux sur la vague et de battre le record de traversée retour d’Arwen et de Kéraban. Je sais, je suis un peu trop ambitieuse sur le coup. Blague à part Fabrice (ami et routeur), je souhaite juste arriver à Horta entière...
Les journées sont bien remplies et nous nous récompensons par des moments récréatifs comme: faire connaissance avec des Canadiens et des Américains sur la plage, faire du snorkeling dans des magnifiques coraux et de tas de poissons colorés, faire des baignades dans des eaux chaudes et turquoises et les fins de journée, on profite d’un beau couché de soleil en sirotant un petit breuvage délicieux concocté par Nath (rhum, lait de coco, ananas et goyave). Que rêver de plus que de préparer sa transat dans un mouillage paradisiaque. Il ne restera plus qu’à faire l’avitaillement et la lessive à la marina de Nassau et récupérer Philippe, notre équipier pour la transat retour. Je suis confiante, W4L va bien et son équipage est prêt pour affronter l’océan.









lundi 29 mai 2017

Entre Allan's Cay et Leaf Cay

29-5-2017

Dernier mouillage en vue après une nav tranquille pour moi, grâce à 2 mouissaillons, Oscar et Yanic. Lola navigue avec Talitha. C'est bricolage, dessin et bataille de doudous dans la cabine d'Antoine. Une petite blonde à bord et c'est la 'fiesta'... Nath est perdue, Oscar n'étant pas là, elle doit s'occuper du mouillage. 
Entre Allan’s Cay et Leaf Cay c’est de nouveau 'touchy' mais nous arrivons à trouver une petite place non loin de Talitha. Je suis restée à l'intérieur et je n'ai pas participé à la manoeuvre. Nico à l’oeil sur le sondeur. Le sable remonte en escalier tout autour de notre ancre. Nous sommes à marée haute pour le moment, mais Nico pense qu’à marée basse on frôlera le sable. Moi j’en ai marre de mouiller 36 fois et je décide d’attendre. Pour une fois il m’écoute.  On revient de la plage aux iguanes avec Cédric et Nath. On les invite à boire une bière sur W4L. Je met le pied sur le bateau et je sens qu’il est anormalement stable sur l’eau. Lola qui a passé l’après-midi sur le bateau me confirme qu’en effet elle sent la quille sur le sable de temps en temps. En effet, il y a 2 m au sondeur et on a 1m90 de tirant d’eau. On rajoute le poids de nos corps, ok Nico, tu as raison, c’est reparti pour un petit tour et mouillons quelques mètres plus loin. 2m80 au sondeur c’est mieux.




J’ai les boules. Je sens la fin arriver. Je me réconforte avec l’idée que ce n’est qu’une page que l’on tourne à l’ouest. Le voyage continue encore aux Açores. Des îles grandioses qui nous attendent. Il faudra juste s’habituer à d’autres températures. On sortira nos polaires et nos vestes. Il faudra se remettre dans le bain si on veut retrouver la Belgique. Depuis un an nous vivons dans la chaleur et surtout la lumière. Cette dernière est juste indispensable à ma survie et je redoute un peu le temps belge au couleurs grises et ternes. Mes yeux sont devenus  de couleur turquoise. Là j’ai fait le plein de soleil et je ne compte pas épuiser le stock tout de suite. Je reviendrai fatiguée mais rayonnante en Europe.

samedi 27 mai 2017

On chatouille le sable à Saddleback Cay

27-5-2017

On vise Saddleback Cay aujourd’hui. Je vous le dévoile déjà, on a mal visé. Pas parce-que le mouillage est moche, bien au contraire. Mais les cartes sont encore une fois fausses. La passe est très étroite et un courant très fort nous pousse vers l’intérieur. Cédric est devant nous et arrive à peine à ralentir. Mon sang ne fait qu’un tour et je crie à Nico qu’il faut sortir d’ici. C’est trop tard. La quille chatouille à nouveau les fonds de sables et le courant nous immobilise sur le banc. W4L s’incline un peu et il ne veut plus bouger. Sur le moment même j’ai hyper peur et j’en deviens presque hystérique. Cédric appelle Nico à la VHF et le rassure. « Ce n’est pas grave, chez nous dans le bassin de tas de bateaux comme vous s’échouent sur le sable à marée basse. »  Nico me dit que notre bateau est fait pour être posé sur sa quille sans danger. Une drôle de sensation quand-même. On arrive à s’en sortir car la marée monte et on laisse un gros nuage de sable derrière nous. Sortons vite d’ici. Je remercie notre guide des exumas décrivant Saddle Cay comme un mouillage « small but secure anchorage ». Je confirme qu’il est « small but dangerous »… en tous cas, pour des quillard comme nous. Par contre, l’endroit est de toute beauté. Talitha y était mouillé mais ils ont finalement relevé l’ancre et nous ont suivi pour mouiller un mille plus loin entre Long Cay et Lobster Cay. J’étais déçu pour eux et j’avais insisté qu’ils restent là, mais Cédric n’était pas confiant avec la force du courant dans la cette passe entourée de récifs. Moi, je pense qu’ils ont été plutôt solidaire avec nous… trop gentils ses Talitha’s! On sort la boisson locale pour se remettre de nos émotions et par miracle, tout s’est détendu.


Le lendemain, on explore Saddle Cay mais en annexe cette fois-ci. Quel bonheur c’est gros boudins en pvc pour explorer ces beaux bancs de sables dans 50 cm d’eau. Même pas peur. Lola joue à la corde à sauter sur une langue de sable au milieu de la mer. C’est loufoque. Nous trempons pendant une heure dans une eau à 30° à moitié échoués sur le sable doux (enfin doux, pas pour tous le monde… un petit crabe vient pincer les fesses de Nath). Elle sursaute un peu mais ça n’a pas l’air de trop la déranger, la coquine.

Et la phrase du jour des enfants... C’est trop bien ici!





vendredi 26 mai 2017

Norman's Cay

26-5-2017

Une coque en alu en vue… Les enfants sont excités! Talitha rentre dans la baie avec le sourire aux lèvres. On met l’annexe à l’eau et débarquons tous sur Talitha pour discuter le coup. C’est chouette de se revoir. Comment on va faire dans quelques semaines pour se quitter? Pour l’instant, profitons encore des derniers bons moments aux exhumas. On part voir ce DC3. Pour une fois l’eau est trouble! Le temps est orageux et il fait très chaud. Nous y sommes peut-être pas à la bonne heure mais j’ai déjà vu de plus jolis snorkelings.




Talitha n’a pas encore fait Shroud Cay et pour moi c’est une île incontournable avec la plus belle plage. Tellement c’est beau, nous y retournons avec eux. Le lendemain, le temps est assez gris et j’espère que l’effet de nuances de couleurs sera le même. Les Bahamas sans le soleil, c’est comme la mer du nord avec le soleil. Tout est relatif. On arrive à marré basse à Driftwood beach. L’effet voulu est présent , les rayons percent le ciel voilé. Quel endroit fabuleux. Seul sur le sable, les yeux dans l’eau, mon rêve était trop ‘booow’. L’été qui s’achève, on partira à au moins 2000 milles de là… Ohlalala,… Reprenons nos esprits. On pique nique sous l’ombre d’une roche et on en prend plein les yeux. J’y resterais bien encore des heures, mais la marée n’attend pas. Toute bonne chose a une fin.







jeudi 25 mai 2017

Shroud Cay... et la plus belle plage du voyage!

25-5-2017

On a l’impression de mouiller au milieu de la mer. On ne restera que quelque heures, juste le temps de découvrir la rivière nord de Shroud Cay. Ce bras de mer nous transporte jusqu’à la plus belle plage jamais vu de ma vie. C’est encore mieux que la plus belle des cartes postales. Maintenant je me tais et je vous laisse vous extasier devant cette merveille.












Norman’s Cay, c’est tout de suite un autre décor. Quelques bateaux, une marina en construction et du bruit de pelleteuses. Le courant y est très fort et nous nous y prenons à 6 fois pour trouver un mouillage convenable. Au bout du mouillage, il n’ y’a pas d’eau. Juste un DC3 échoué dans 1m d’eau. C’est un des spot snorkeling à faire dans les exhumas. « Wind4life, Wind4life de Talitha. » Youhouou… le Talits à la VHF! Ils sont en route vers Norman’s Cay. Le traceur est réparé et ils tirent des bords pour nous rejoindre. Ils n’y arriveront   pas à temps pour ce soir car le vent est trop contraire. C’est rassurant de les entendre à travers les ondes et en plus elle sont bonnes. On se donne rendez-vous demain pour le snorkeling à l’avion. On passe encore une petite soirée agréable avec Hermes et on part se coucher, crevés et lessivés par le stress des navigation et des manoeuvres. Il nous reste encore quelques jours avant la transat et je voudrais me reposer rapidement.




mercredi 24 mai 2017

Shroud Cay... et la rivière de mangrove!

24-5-2017

Il me tarde de revoir nos Talithas. Depuis plusieurs jours nous n’avons aucun réseau et donc aucune communication possible. En avançant de mouillage en mouillage vers le nord, on devra bien un moment pouvoir les joindre à la VHF. Aujourd’hui c’est  objectif Shroud Cay. On navigue en parallèle avec Hermes. Il passe par le ‘bank’ et nous par l’océan. On se retrouve au mouillage sud de Shroud Cay qui est exposé à une forte houle venant du sud-ouest. On n’est pas à l’abri et c’est très inconfortable. On se pose là en attendant car on ne voit pas d’autre endroit à l’abri pour ce soir sauf dans les eaux peu profondes dans lesquels on ne passe pas mais Hermes oui. On dormira mal, c’est tout. Nico hésite à laisser le bateau seul mais j’ai envie de sortir l’annexe et de faire un tour au calme dans la mangrove. L’ancre est bien accrochée et on quitte le navire à 4. Une rivière d’eau salé serpente au milieu de la mangrove. Le décor est magnifique. Il y a une autre rivière à un mille du mouillage et nous attendons le lendemain pour la faire. Nico veut changer de mouillage alors qu’il est déjà 18h. Je ne suis pas contente mais j’abdique. Il veut se mettre un peu plus à l’abri de cette houle désagréable. J’ai peur des récif que je ne verrai pas vu le peu de lumière. Je serre les dents et on avance au pas. Si on tape, le choc sera moins fort. On arrive devant le mouillage, Nico prétend avoir une mer plus calme, moi je dis que c’est pareil. Vaut mieux y croire, si nous voulons passer une plus ou moins bonne nuit.