Des belges à La Gomera

1-11-2016
Un réveil doux et calme comme on les aimes. C’est une journée sans chichis. On est à 2 miles de la marina de la Gomera et on quitte le mouillage finalement en fin de journée pour arriver encore de jour au port. Le port est bien rempli mais le marinero débordé mais très sympa, nous trouve une petite place après avoir attendu une demi heure sur le ponton du gasoil. En prenant notre place de port, Lola et Yanic repèrent un bateau Belges du BRYC. Ils leurs font signe et on s’échange quelques mots pendant la manoeuvre. Un peu de Belgitude nous attend et on prend l’apéro avec Kevin et Camille, sur leur bateau « Projet Thera ». On voit très peu de Belges en voyage.  Ils faut être Hollandais, Français, ou Anglais pour faire un voyage à la voile. Quelques bateaux immatriculés en Belgique mais avec de faux belges dedans. Cela s’explique pour des raisons fiscales, mais dernièrement on nous a raconté qu’il valait mieux être Belge que Français pour la piraterie. A voir dans les prochaines aventures…

Ce soir on décide de  ne rien faire. Les enfants apprécient notre présence à 4 et surtout on ne prend pas d’apéros, promis pas d’apéros… On s’habitue vite à boire tous les jours. Je pensais faire une cure anti alcool pendant cette année de voyage et c’est raté. Je voulais maigrir du bide et au contraire j’entretiens ma distillerie de rhum. Il est temps de prendre le large avant de terminer tremblante tous les matins. La soirée à failli se terminer à l’hosto. Nico prend une grande initiative de sortir la poubelle et la pose sur la banquette du cockpit. Jusque là tout va bien. On termine de manger, je débarrasse et je jette les derniers déchets dans la poubelle à l’extérieur et je la change de place en voulant bien faire par peur du coup de vent et de polluer la mer. J’aurais mieux fais de m’abstenir. Il faisait nuit noire. Nico voulant ouvrir les coffres, se déplace pieds nus dans le cockpit d’un pas décidé et marche de tout son poids sur la poubelle. Qui a mis une boite de thon vide dans la poubelle? Bibi… et qui est-ce que j’entends hurler à la mort… le capitaine!
Il y avait du sang partout. J’ai du allonger l’homme qui tournait de l’oeil et qui retombait en enfance… Comme pour un gamin, j’ai du trouver des astuces pour le calmer et vérifier la plaie pour la nettoyer. C’était à nouveau à la limite du point de suture et j’ai voulu faire appel à nos amis dentistes de chez Thalita, mais je ne voulais pas les réveiller. J’ai fini par lui mettre des steristrip sur la plante du pied, un bandage et un cachet pour la douleur. Le bébé s’est endormi … et moi j’ai pensé à ma journée de demain.