Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mardi 31 janvier 2017

Tyrell Bay à Carriacou

31-1-2017

On mouille au milieu d’une énorme baie se nommant Tyrrell Bay à Carriacou. A première vue, rien de très excitant mais c’est notre étape avant Grenade. Nous retrouvons le bateau Keraban le têtu, un bateau belge avec à son bord des suisses italiens avec cette fois au grand bonheur de Lola, 1 garçon et 2 FILLES.
Yanic et Nico découvrent en snorkeling une petite épave à 5 mètres et ils comptent bien explorer les fonds marins de plus près demain en plongée. Avant que le soleil ne se couche nous mettons le pied à terre et nous avons tous une sensation bizarre. Nous sommes comme des extraterrestres blancs arrivés sur une îles de black où on ne semble pas être les bien-venus. On se détend un peu quand-même, allons chercher quelques vivres dans un super marché local et regagnons finalement nos bateaux où nous nous sentons plus en sécurité. C’est le premier endroit où je ne me sens pas très à l’aise. On trinque nos verres avec Cédric et Nat à nos 6 mois déjà passés en mer. Nous sommes pile à la moitié du voyage et à partir d’aujourd’hui nous décompterons les jours. Depuis l’arrivée aux Antilles nous n’avions plus vraiment de dates butoirs.  Nous voudrions arriver jusqu’au Bahamas pour avril, pour cela, il va falloir refaire un petit planning, car il reste encore de tas d’îles à découvrir. On se rend compte que nous n’allons pas pouvoir tout faire. Il faudra faire des choix et ç’est le plus dur pour moi.





lundi 30 janvier 2017

Les Grenadines avec des bordelais...

30-1-2017

Je n’ai pas pris une seule minute pour écrire mes mémoires cette semaine, d’abord parce que je n’avais vraiment pas envie et surtout parce que j’ai pris le temps de profiter avec une belle bande de bordelais. Quelle semaine fatigante mais magique. Je suis littéralement vidée mais comblée de bons moments.





Nous avons navigué par les îles de Bequai, Mayreau, les Tobago Cays, Morpion, petit St Vincent pour enfin atterrir hier dans la baie de Chatham à Union pour passer une dernière soirée délirante dans un petit resto de plage. Langoustes et grillades au menu et surtout des punchs qui nous ont tous amené à danser sur des chansons du répertoire du téléphone de Nat qu ‘elle avait concoct pour une soirée mauvais goût à Bordeaux. En tous les cas, le mauvais goût a plu aux grands et petits et ça a fini comme il se doit, par un bain de minuit.



Connaissant Cédric et Nathalie, je n’en doutais pas une seule seconde, mais nous avons fait la connaissance de français qui aiment la vie, profiter, s’amuser, rire, déconner. Ils ressemblent furieusement à nos amis en Belgique (sans l’accent, une fois!). Je pense surtout aux vacances et soirées passés avec les Van Diest, les Beernaerts, les Deroisy, les Schroeven, la Ber & co… où nous savons comment ça commence mais jamais comment ça se termine. Julien, Virginie, Jérémy, Marie, Laurent et Marie (la brune),  et tous les enfants, vous nous avez donné de bons moments d’amitié, un peu comme si nos amis belges étaient près de nous durant une semaine. Vous n’êtes pas prêt d’oublier nos têtes belges et comptez sur nous pour piquer une tête au cap Ferret un de ces prochains étés. Les enfants se sont très bien entendus et tout comme nous, ont eu le coeur serré quand on vous a vu quitter Chatham Bay. C’est bizarre, on se connait pourtant que depuis 7 jours et c’est comme si on est amis depuis toujours. La voile ne triche pas et rapproche terriblement.
Il y a eu comme un vide, un temps mort durant le restant de la journée. Je sens nos amis Talitha très émus, peut-être même tristes de voir quitter leurs meilleurs amis. On essaiera de les consoler. Une petite bière, une petite expression belge et çà repart. Il faut aussi changer rapidement de crèmerie. On quitte Chatham Bay pour Clifton, où nous mettons le pied à terre pour nous changer les idées et pour faire les papiers de sortie de St Vincent. Demain en route pour de nouvelles aventures…



lundi 23 janvier 2017

Avitaillement et c'est reparti pour les Grenadines...

23-1-2016

Ca y’est nous sommes prêts et quittons le ponton du marin. Pourvu que nous ne devrions plus y retourner. Quand on prend l’habitude de se mettre au mouillage, les ports deviennent rapidement étouffants et les nerfs sont à fleur de peau.
Un dernier avitaillement en vivre et on reprend le large pour un mini stop d’une nuit à Rodney bay à Ste Lucie avec Talitha et le catamaran Maimiti avec à son bord 14 bordelais (6 adultes et 8 enfants) venus pour 10 jours de vacances dans les Grenadines. On se réjouit!



dimanche 22 janvier 2017

Le retour de Talitha

22-1-2016

Nous sommes déjà le 22 janvier et je consacre une bonne partie de la journée pour le blog car depuis notre arrivée en Martinique, je n’ai toujours rien publié. Là, comme d’habitude, c’est le wifi qui laisse à désirer et ça prend des heures à télécharger des images. Patience, patience sont les maîtres mots!
Talitha est de retour des Grenadines et débarquent leurs parents pour les amener à l’aéroport. Ils avaient l’air enchanté de leurs vacances. Les enfants se sont retrouvés et on ne les voit plus. Demain nous quittons enfin le Marin.

mercredi 18 janvier 2017

Une soirée entre belges...

18-1-2016

Un jour comme les précédent… travaux et bricolage! Nous avons retrouvé Merena, des amis belges, Alexis et Sylvie Guillaume qui travaillent comme charter dans les Antilles durant la saison d’hiver. Nous les avions rencontrés la première fois chez Antoine et Virgie lors d’un petit repas sympa à Alsemberg. Sylvie nous y avait donné tous les bons plans des Antilles et ça nous sert vachement bien aujourd’hui. On les invite à boire l’apéro sur W4L ce soir. Et nous ne sommes pas déçu du tout! Au lieu de venir à 2, ils débarquent avec d’autres amis belges qu'ils connaissent depuis 20 ans. Entre-temps on croise d’autres belges Greg et Pauline  sur les pontons, chez qui nous avions bu un verre la veille, et on les invite à boire un verre également. Un jeune couple qui voyage aussi pour 1 an dans les Antilles.  On finit à 9 belges sur W4L et on fait la connaissance du GRAND Freddie. On n’est pas prêt de l’oublier et on ne manquera pas l’occasion de se revoir en Belgique. Encore une belle rencontre. Une soirée mémorable comme on les aime. Du bon rhum, de la guitare, de la musique et comme l’apéro n’en finit pas et que nos estomacs crient famine, on rassemble nos talents culinaires et Yanic cuisine un bon cabonara pour tous le monde. On apprend également que Greg est le petit cousin de Sylvie. Incroyable comme le monde est petit! Il manquait juste un couple ce soir là, nos amis les Beernaerts… On remettra ça en Belgique, promis.





lundi 16 janvier 2017

Bricolage au Marin

16-1-2016

Nous voilà arrivés au ponton du port du Marin. C’est bizarre de ressortir les amarres et les part-battages. On n’a plus fait ça depuis Mindelo. C’est pas mal de se retrouver au port de temps en temps. Bon, ici c’est vraiment pour des raisons de logistique et de travaux sur le bateau. On devrait y rester entre 4 et 6 jours. On verra comment on avance dans les milles trucs à faire sur notre ‘to do list’. Mais d’abord, chose prioritaire et incontournable, LA DOUCHE! On redécouvre tous ce que c’est de laisser couler à souhait cette eau douce et chaude sur notre corps. Ca aussi, depuis Mindelo nous n’avons plus ressenti, cette sensation exaltante d’une vrai douche. Ca nous détend et on est tous de bonne humeur. Nico s’occupe de son vérin et moi de mes kilos de lessives que je lance dans 4 machines à laver. Quel budget mine de rien. Entre 7€ et 16€ par machine et le séchage est à 2€ les 10 minutes. J’en ai eu pour quasi 50€. Ca fait mal de donner cet argent à ça mais je n’ai pas le choix. Je part également à mon rendez-vous chez la kiné-osthéo pour me remettre ce dos en compote en état et Nico part faire réparer un plombage qui à lâcher, chez le dentiste de la marina. Tout est facile ici et pour le côté médical, nous sommes contents d’être en Martinique plutôt qu’à Mindelo.
Le travaux avancent… Couture de GV, démontage et remontage du pilote, vidange et entretien moteur, remplacer la clé du contact, vérifier le propulseur, remplacer l’interrupteur de la pompe de douche, remplacer et installer des nouvelles prises 12V, nettoyer les fonds et les housses des coussins, et plein d’autres petites bricoles qui nous rendront la vie à bord encore plus agréable qu’avant. Un grand nettoyage de printemps en somme. Le problème quand on est au port, c’est qu’on dépense. Il est temps de repartir et de ne faire plus que des mouillages et de sortir nos billets plus que pour des langoustes, plutôt que du matériel nautique. On dit qu’une voiture c’est un gouffre financier mais un bateau c’est encore pire. Un bateau, tu es content 2 fois, une fois quand tu l’achètes et une fois quand tu le revends. Après, on en profite bien quand-même de ce petit W4L.


jeudi 12 janvier 2017

De retour en Martinique

12-1-2017

Le retour en Martinique est imminent. On quitte les Grenadines pour ramener Donatienne à la civilisation mais nous y retournons dans une bonne semaine. Elle prend son avion dans 3 jours. Avant ça, elle fera l’expérience d’une petite nav de nuit. Elle dort dehors et c’est là que finalement elle a le mieux dormi. Une nav de nuit nous fait plus du tout peur. Notre horloge biologique s’est adaptée à ce mode de navigation et ce n’est même plus trop pénible.
On arrive vers midi à St-Anne et j’ai l’impression de rentrer à la maison. On se sens comme chez nous. Donatienne emballe les derniers petits cadeaux et lettres que les enfants ont fabriqué et ça sens la fin. Le soir on retrouve Talitha et leur famille au resto et passons un dernier repas avec Donatienne.
Le lendemain on loue une voiture et faisons encore une visite de la distillerie de rhum « La Mauny » qui se trouve sur la route de l’aéroport. La distillerie n’est pas en activité car ce n’est pas encore la saison mais ça nous donne déjà une bonne idée de comment se passe la fabrication de ce liquide national. Le temps de passer à la boutique et d’acheter quelques bouteilles, de passer au Burger King et dévaliser le Décathlon.






C’est l’heure de ramener Donatienne à l’aéroport. Snif, je n’aime pas les aux revoir… C’est très bizarre mais nous avons constaté que la tension des enfants retombe souvent quand quelqu’un repart après avoir passé du bon temps sur W4L. Ils sont nettement plus calme et retrouvent leurs repaires. Il n’ont plus rien à prouver et il y’a nettement moins ce jeux de concurrence entre eux quand nous sommes qu’à 4.
La suite de la journée, on la passe dans les magasins de sport à la recherche du Skimboard de Yanic. Après 3 boutiques on tombe sur un beau skimboard mais il est rose fluo. Je ne sais pas si c’est parce qu’il en a marre de courir faire les boutiques mais tout d'un coup il trouve le rose méga classe. Je n’hésite pas à l’acheter et il sort fier et ravi d’avoir trouver enfin son skimboard. En sortant je me dirige vers le magasins de literie juste à côté et je veux nous offrir des beaux nouveaux draps. En rentrant on est attiré par les différents matelas exposés et ni une ni deux on se retrouve tous les 4 couchés sur des matelas. Une sensation exquise et on veut juste y rester pour la nuit. C’est moelleux , doux, stable, grand. Les enfants se sont presque endormis. Ce n’est pas bon de retrouver dans trop de confort en sachant que nous avons encore 6 mois à dormir dans une mini cabine avec un matelas dur commme la pierre. Heureusement que l’on trouve notre confort ailleurs. Nico m’avoue le soir que c’était bien la première fois qu’il sentait l’envie de rentrer à Rhode Saint-Genèse et retrouver sa maison en dur et un lit moelleux. Je trouve que c’est plutôt sein comme sentiment.



Le lendemain matin on profite encore de notre voiture de location pour sillonner l’île de la Martinique et on visite quelques belles plages de kite où Yanic s’en donne à coeur joie avec son nouveau skimboard. On reçoit un chouette petit message de Donatienne qui est bien rentrée dans un froid de canard mais ça nous fait chaud au coeur de la savoir contente d’avoir passer du bon temps avec nous . Elle partage les photos avec la famille et elle leur ramène plein de belles images de notre vie à bord.

mardi 3 janvier 2017

Les grenadines avec Doanatienne

3-1-2017

On quitte St-Anne pour les Grenadines. Je suis toujours bien arrangée et Donatienne découvre la joie de la navigation. « Ca bouge beaucoup, non? » me dit-elle. Je souris. Elle est encore un peu jet laguée  et elle est crevée. Les enfants sont excités, se disputent pas mal, sont arrogants et moi à moitié handicapé et Nico stressé car de nouveau on prend l’eau par les bagues de safran et cette fois la pompe de cale tourne en continu. On parvient à s’engueuler et Donatienne assiste à une tranche de vie moins drôle mais réelle sur un voilier. La pompe n’aspire plus rien tellement le filtre est rempli de saletés. A peine arrivée, Donatienne est déjà mise à rude épreuve surtout que je ne suis plus trop opérationnelle. Comme on dit par chez nous: « Elle sait la contre »!. Heureusement la navigation est courte et nous arrivons au premier petit mouillage mignon de Marigot Bay sur l’île de St-Lucie. Nous y retrouvons le bateau Ioda et buvons un petit verre ensemble. On s’échange les livres sur la liseuse et quittons tôt le lendemain matin pour Bequai.


La baie de Bequai est grande et bondée. Au premier regard je ne retrouve pas l’ambiance des eaux transparentes mais en allant à terre sur la petite plage de sable blanc, je retrouve des ressemblances à la photo dans le Patuelli (guide des Antilles pour navigateur). Ouf, on s’y sent bien, les gens sont très accueillants. Nous passons un peu de temps pour la clearance mais ça fait partie du jeu. Les petits marchés de fruits et légumes sont assez chers mais ils sont bons. Donatienne prend le rôle de coiffeuse et arrive enfin à persuader Lola de couper au moins 10cm de sa chevelure blonde. Il était temps et ça fait du bien aux cheveux.


Nous y restons quelques jours et partons faire la visite du centre des tortues marines. Ce centre élève et a relâché plus de 900 tortues afin de re-développer l’espèce plus rapidement car les locaux ont le droit de les tuer pour les manger. Les enfants ont apprécié les voir de tout près et même de pouvoir les toucher. Chose plus compliqué dans leur milieu naturel. Lola en a même baptisée une «Quequette ».




Prochaine île en vue, les Tobago Cays. Un mouillage mythique et idyllique des grenadines. Nous craignons un mouillage bondé et finalement nous nous y trouvons à maximum 10 bateaux. Chose très rare d’après radio ponton. C’est splendide. Mon dos se porte de mieux en mieux et j’ai arrêté les médocs qui me donnaient trop de somnolences et de nausées. Je me sentais finalement mieux sans. Je suis partie nager avec Donatienne avec palme , masque , tuba et je ne la sens pas très à l’aise. Elle préfère garder la tête hors de l’eau et les pieds sur terre. La balade sur le sable blanc tout doux lui convient mieux. Ceci-dit c’est loin d’être désagréable. Nous faisons la connaissance d’un boat-boy Free Willy qui est venu faire une petite papote sympa et nous lui avons acheté deux petits T-shirt sympa pour nos cousins Mano et Naïa. Malin, malin, ce Willy mais c’est de bon coeur que nous partageons du temps avec lui. On sait très bien comment ils fonctionnent et nous jouons le jeu dans la joie et la bonne humeur. On part faire du snorkeling sur l’île de Baradal voir des dizaines de tortues. Même Donatienne avec son masque de cosmonaute ne résiste pas à la tentation de suivre un reptile marin qui vient lui titiller les orteils. J’ai déjà vu des tortues en plongée sous-marine mais jamais en snorkeling et en plus elle ne sont pas farouches.



On quitte ce beau mouillage pour Chatham Bay sur l’île d’Union. Yanic fait une très belle plongée avec Nico et il découvre une grotte avec une bonne quinzaine de grosses langoustes mais en remonte aucune. Nous sommes mouillés dans une baie en face d’une plage avec 4 petits restos. C’est l’endroit recomandé par Sylvie Guillaume pour ses bonnes langoustes et nous partageons un repas délicieux avec 2 autres bateaux français au resto Shark Attack , éclairés rien qu’à la bougie. Une atmosphère géniale qui se termine comme il se doit à boire des ti-punchs à 6 sur un voilier GibSea 32.  
Le lendemain c’est Donatienne qui a mal aux cheveux.




C’est l’heure de partir découvrir Mayreau. On arrive au mouillage à Salt Whistle bay et c’est la foire d’empoigne. Les boat-boys nous tournent autour comme des vautours et veulent nous guider vers les bouée de mouillage. Au départ , on voulais juste ancrer mais les bouées sont misent de telle sorte que mouiller à l’ancre devient compliqué. Pas grave, on s’offre une bouée à 60 $Caraibéens. L’endroit est très touristique mais très joli. On part faire une belle balade jusqu’à l’autre côté de l’île et arrivons à un point de vue panoramique sur les Tobago Cays. Une vrai carte postale. C’est splendide. On descend vers le village pittoresque jusqu’à la plage. les enfants courent vers le ponton et se jettent à l’eau. Nico repère une annexe avec le nom du bateau ’Sunday Morning’. Incroyable, c’est l’ancien bateau d’Antoine qu’on voit au loin au mouillage. On rencontre Mathieu, l’ancien marin d’Antoine qui est le capitaine des nouveaux propriétaires Anglais de Sunday Morning. On discute le coup 5 minutes  et c’est comme si on avait nos amis les Beernaerts pas loin de nous. On rebrousse chemin vers notre mouillage et qui se retrouve à coté de nous? Sunday Morning. On prend des photos comme des paparazzis et nous les envoyons à Virgie et Antoine. Souvenir souvenir…







Les mouillages sont très rouleurs par ici et les nuits ne sont pas commodes. Donatienne à testé toutes les cabines  (sauf la nôtre)  et le  carré du bateau. Elle ne s’habitue pas au bruit et au grincement des vaigrages, au mouvement de houle, au bruit de l’eau sur la coque et le sifflement du vent dans les haubans. Elle nous admire! Elle nous avoue que le bateau, ce n’est pas son truc mais elle est juste heureuse de passer du temps avec nous. Elle nous dit qu’on a changé. Les enfants ont une autre manière de parler peut-être parce qu’ils sont en permanence entourés d’adultes. Nous sommes finalement tout le temps ensemble et des fois ça dérape et on n’a plus toujours la notion de la manière dont on se parle. Nous sommes aussi en permanence dans une relation d’équipe et on perd un peu la notion de parents-enfants et ces petits être sont sollicités comme des petits adultes en fin de compte. Ce n’est pas plus mal d’avoir un regard extérieur afin de remettre les pendules à l’heure. On ne triche pas sur un bateau et sur du long terme je pense que l’homme devient un peu basique et se laisse emporter par l’environnement dans lequel il évolue.  La mer c’est brut et on retourne du coup un peu à l’état brut aussi. Ceci explique que nous ne vivons pas les mêmes choses de la même manière et qu’un décalage peut se faire ressentir. Comme tu le disais bien, rien n’est critiquable, on vit juste autrement durant un an. Nous sommes en mode voyage et vous êtes en mode vacances. Tu ne t’es peut-être pas attendue à ça mais au bout du compte on est tous très heureux avec notre mode de vie et d’avoir partagé ce petit bout de voyage avec toi.