Sosua, un mouillage conseillé par Patrice, un ami voilleux de Cédric qui habite depuis plus de 14 ans en République Dominicaine. Ils nous reçoivent comme des rois. Le mouillage n’est indiqué sur aucune carte et en s’approchant de la baie, nous découvrons qu’elle est truffée de casiers. Il n’y a quasi que des pêcheurs dans la baie et des bateaux de plongées. Talitha reçoit une bouée de mouillage à prêter d’un des pêcheur. Loulou, un ami de Patrice qui est installé ici et travaille dans le tourisme et promène des touristes en catamaran sur différents sites de la côte, nous prête sa bouée de mouillage également. Nous voilà tous les deux bien amarrés confortablement, jusqu’à ce que Nico pointe son nez sous l’eau et voie le corps-mort de Cédric remonter de quelques centimètres à chaque mouvement de houle. Le corps-mort ne tient pas, il va falloir bouger. Pendant une heure, il cherche un endroit avec une zone de sable de bonne tenue et se n’est pas si simple. Nico part en éclaireur et joue son Jacques Mayol à la recherche de l’endroit ou l’ancre daigne bien vouloir s’enfoncer dans le sable. Cette baie compte quelques beaux site de plongées et de snorkeling et on a vite compris que finalement elle n’est pas faites pour le mouillage. Comme à chaque fois, tout rentre dans l’orde et les deux bateaux sont mouillés en sécurité. Yessss!
Nous mettons le pied à terre. Des boutiques ‘attrapes touristes’ et des bars longent les plages les uns à côté des autres . C’est pour celui qui met la musique le plus fort. Leur baffles sont plus grands que la devanture de leurs bars. Des touristes blancs comme des cachets d’aspirine déambulent le long des bars à l’affut de la première jeune Dominicaine affriolante, qui fait en sorte de ne pas cacher ses atouts, pour en happer un rapidement et gagner ainsi un salaire facile pour nourrir sa famille. Ca me rappelle la Thaïlande. D’ailleurs, en se baladant dans la ville, il y’a comme une petite ambiance de Bangkok. Ca grouille de monde, des scooters et des motos taxi, transportant minimum trois personnes d’un endroit à l’autre et sans casques bien-sûr. Cette ville grouille de bars, des boutiques, des restos, des clubs en tous genres, des centres de massage (coquins ou pas), le tout dans une ambiance créole. J’aime le changement dans notre voyage et pour le coup je suis gâtée. Cet aspect là du voyage, je ne l’avais pas encore retrouvé. J’essaie de m’imprégner de cette ambiance balnéaire et tourisme de masse mais au bout de quelques heures, ça m’oppresse et je ne me sens pas en sécurité.
Nous passons du temps avec les amis de Talitha, Géraldine et Patrice qui nous font découvrir des endroits fabuleux ainsi que l’envers du décors. Des complexes hôteliers et resort construit neufs, jamais exploités et laissés à l’abandon. La côte est saccagé par les promoteurs et le tourisme. C’est désolant. A côté de ça, Patrice et Géraldine nous amènent vers des plages de la côte au vent Nous arrivons ensuite à l’embouchure d’une rivière. Sur la rive d’en face, un petit resto très sommaire, construit tout en bois nous attend pour le déjeuner. Bienvenu chez Wilson’s Bar and Restaurant, où une charmante dame nous accueille. Au menu, petites langoustine et pilons de poulet. Je vais voir les cuisines d’où sortent des odeurs de cuisine créole fabuleuses. La cuisine est très sommaire, avec plusieurs feux de bois sur lesquels de gigantesques poeles mijotent de délicieux plats savoureux. On se délecte les babines et les bout des doigts tellement les petites langoustes sont savoureuses. Une adresse incontournable si vous passez du temps en République Dominicaine.
Patrice et Géraldine nous déposent chez leur copain Loulou qui nous donne quelques bons tuyaux pour optimiser notre temps dans les Bahamas. Il les a déjà faites quelques fois et il en parle encore avec enthousiasme. Les enfants sont affalés dans un fauteuil devant la télévision. Ca va faire presqu’un an qu’ils ne sont plus entrés dans une maison. Ils font le plein d’émissions sportives et le plus marrant c’est qu’il finissent par tomber sur une émission ‘pêche en mer’. Apparemment, la mer deviendrait-elle essentielle à leur bien-être? En tout cas, voir à la télé dans un fauteuil moelleux dans une maison qui ne bouge pas, ça avait l’air d’être le top!
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