Nous ne quittons pas longtemps après eux et rejoignons Hermes au mouillage de Pasture Cay. Notre coque en alu nous manque déjà. Le mouillage est désert et c’est encore très joli. Désolé, mais c’est toujours dans les mêmes tons que d’habitude. J’ai l’impression que j’écris toujours les mêmes choses. Cela sonne très monotone mais curieusement chaque mouillage est finalement très différents. Nous restons toujours dans le turquoise, les lagons de sables blanc et des récifs coralliens riches en faunes et flores mais chaque mouillage à sa particularité. Ici nous allons faire un snorkeling sur une petite épave d’avion. Nous le voyons de la surface, tellement l’eau est claire. Lola a peur et n’ose pas sortir de l’annexe. Elle scrute, les fesses en l’air en appui sur le boudin de l’annexe et je vois apparaitre son masque juste à la limite de la surface de l’eau. Elle a encore trop d’imagination et croit trouver le pilote de l’avion dans l’épave. Elle me fait rire. Quelques belles patates recouvrent les fonds. Il ne s’agit pas de rater ta manoeuvre de mouillage par ici. Les cartes ne sont pas correctes et les récifs sont bel et bien là.
On poursuit notre navigation en annexe jusqu’à une roche et faisons un snorkeling dans un aquarium. C’est magnifique. Les poissons ne sont pas farouches et viennent en banc vers nos masques. On se laisse porter par le petit clapotis de l’eau et restons hypnotisé par les mouvements et danses de centaines de Sergent Major. Un petit requin dormeur se montre curieux et nage dans notre direction. Aussi inoffensifs et petits qu’ils soient l’effet est toujours saisissant quand on aperçoit une masse de couleur grise tournoyant sur les fonds de sables. « Jaws » y est pour quelque chose…
On se balade seul en annexe dans des eaux plus belles que des piscines. Nous débarquons sur une minuscule plage qui apparait uniquement à marée basse. Une petite langue de sable juste pour nous 4. On passe un agréable moment en famille et nous nous retrouvons une heure après sur Hermes et trinquons au 10 mois du mignon petit Carl. Tous les prétextes sont bons. On est si bien!
Le lendemain on suit une passe non loin d’une île merveilleuse. A ce qu’il paraît, c’est l’île privé de Jonny Depp, notre pirate préféré. Je suis toujours à l’avant du bateau à l’affut de la moindre tache suspecte sous l’eau. Ca me stresse terriblement. A 2 semaines du départ en transat, je croise les doigts d’arriver sans casse à Nassau.
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