Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


dimanche 5 mars 2017

Le rêve d'Antigua

5-3-2017  12-3-2017

Le rêve d’Antigua… Cette étape nous titillait depuis un moment et nous y voilà. Nous atterrissons à English Harbor. C’est une marina et un mouillage très « smart » dans une English spirit. Tout est beau, classe et chic. Nous faisons très plouc au milieu de ces beaux voiliers et yachts dont leurs feux de mouillages brillent en rouge au lieu de blanc, car les mats dépassent les 50 mètres. Le soir, la baie scintille d’étoiles rouges. Pas grave. On enfile une petite robe et le tour est joué. On s’adapte très bien à tout environnement et on devient passe-partout.




La nuit nous avons pas bien dormi. Nous étions pas très tranquille au mouillage vu les fonds un peu rocailleux et on décide de lever l’ancre et de partir vers Mamora bay.  Là nous étions seuls au mouillage. C’est très rare et on y reste 2 jours. L’endroit est comme une piscine tellement la mer est calme et protégée du vent d’est. Une barrière de corail la protège de houle et des vagues. Sur la côte il y a juste un complexe hôtelier de luxe ou nous espérons trouver un peu de wifi. Pas moyen sauf si tu payes des cents et des milles pour une demi journée de wifi. D’ailleurs, durant tout ce voyage cette question de wifi et connection, c’est un très grand point faible sur cette planète. En général c’est souvent hors de prix et la connection est très mauvaise. Contrairement à ce qu’on pourrait croire dans un voyage pareil, aujourd’hui nous sommes terriblement perdu sans connection. Attendre plus d’une semaine pour répondre à un mail n’est malheureusement plus accepté. Je pense surtout aux démarches administratives que nous devons faire suite au licenciement de Nico, en plus au bout du monde, être connecté prend tout son sens. Les absents ont toujours tort, nous allons faire en sorte que NON!




L’après midi, les enfants louent un cata avec les papas . Nath et moi avions un gout de trop peu du Nelson’s dockyard et nous partons en taxi retour à English Harbour pour nous promener, faire des photos et siroter un petit virgin cocktail au Admiral’s bar. Le luxe, une demi journée entre nanas, ce n’est plus arrivé depuis des mois et je profite.
Vers 5h30 on sort de notre petite bulle luxueuse et on rebrousse chemin retrouver nos familles laissées à l’abandon pendant une après-midi.



Le lendemain on part en nav vers Nonsuch bay et Green island. Après une route bien au près et des bords carrés, nous décidons de démarrer le moteur contre vent et marré et arrivons dans un coin de paradis. Un mouillage avec 3 bateaux seulement, des petites plages sauvages et de l’eau turquoise. On se sent seul au monde. Faute de place dans notre crique, Talitha s’amarre à une bouée juste de l’autre côté de la baie. On veut éventuellement les rejoindre mais comme le vent souffle bien, nous sommes mieux protégés où nous sommes. Heureusement, sur Green Island un petit passage à travers la végétation tropicale très joli, nous mène à une petite plage idyllique également juste en face du mouillage de Talitha. Les enfants sont rassurés et nous ne quittons plus cette petite plage jusqu’au coucher de soleil et l’inspiration nous vient de manger un barbecue sur la plage. Les enfants partent à la recherche des matériaux nécessaires et nous rentrons chercher nos dernières saucisses dans le frigo. Entre les serpents et les bernard-l’hermites, les enfants trouvent tous se qu’il faut sur l’île. Une jante, une grille, quelques roches coralliennes, une grille, du bois et même un restant de sac avec du charbon de bois. Un Kho-Lanta de luxe. Un hamac en filet de pêche a été installé ainsi qu’une table en bois. On est parfaitement bien et nous passons une merveilleuse soirée complètement seuls sur Green Island. 





L’idée de traverser la jungle pour aller voir les amis commencent à agacer certains et comme le vent a tendance à ce calmer un peu, on quitte le mouillage pour ce mettre à une bouée du côté de Talitha. Les bouées sont gratuites en plus, bien entretenues et face à la petite plage où une petite troupe de kiteurs viennent faire des bords à l’infini juste devant la barrière de corail. L’endroit est dingue, on peut le comparer avec les Tobagos Cays mais avec nettement moins de monde. On apprécie la vue du mouillage et arrivons à prendre des photos sans devoir éviter les bateaux dans le cadrage. Un petite école de kite ‘40 knots’ s’est installée dans la baie et allons nous renseigner pour les enfants. Depuis le temps que Yanic nous en parle, il ne tient plus debout quand on lui dit que demain il aura 3 heures de cours avec ses copains Oscar et Victor. J’avoue qu’on se saigne un peu car les cours ne sont pas donnés mais l’endroit nous avait été recommandé par Robi, un italien solitaire que nous avions croisé à la Dominique et qui habite Antigua. Il nous avait dit que c’était génial pour les enfants et qu’ils étaient des pros. 



Excité comme une puce, je me lève vers 7h et je vois Yanic déjà en combi et licra prêt pour son cours tant attendu. Quel enthousiasme. Il faut dire que l’endroit fait rêver et débuter en kite dans une eau chaude et transparente à Antigua, c’est la classe! Après avoir fait quelques cours d’initiations dans les eaux froides de Wissant, j’avoue qu’ici ça me redonne envie de recommencer.
Les 3 garçons partent en annexe avec Fabio (un super prof) avec l’aile gonflée dans la baie et apprennent à faire du body drag. On les suit avec nos annexe et on les filme. La dernière heure le prof décide de sortir la planche. On ouvre grand nos yeux et quelque peu avant la fin, nous en voyons sortir un de l’eau et faire un bord. Ensuite un deuxième et puis un troisième… C’est hallucinant!







Merde, il va falloir continuer encore un cours demain.  Fabio, nous avoue qu’ils sont doués car sortir au premier cours c’est rare. Les papas n’en croient pas leurs yeux et ça les énerve car eux ont dû prendre 3 jours de cours pour juste pouvoir faire une glissade de 3 mètres. Les papas sont fiers de leurs fils mais ils sont légèrement frustrés et jaloux et décident de prendre un cours également.
Le lendemain, les 3 gamins et les papas partent rayonnants à leur cours. Cédric et Nico se retrouvent ensemble sur l’annexe de Irena (une belle monitrice italienne) et les enfants retrouvent leur prof Fabio. Et ça marche… ils sortent tous et ils arrivent à faire des bords et prennent leurs pieds! Merci Irena et Fabio pour ce beau moment kite. Les enfants ont fini leurs cours et Fabio vient nous les ramener sur nos bateaux et les félicite pour leur exploit. Les hommes sont toujours avec Irène et Nath et moi nous nous demandons s’ils vont revenir où si l’herbe est plus verte ailleurs. On se marre. Peu de temps après on voit une annexe revenir vers nous avec deux mecs encore amoureux de leurs femmes visiblement. On est dimanche et la journée n’est pas finie.








Ce soir c’est la fiesta à Shirley Heights. Nous déplaçons nos bateaux vers un autre mouillage dans Nonsuch bay et nous nous rapprochons d’un hôtel pour commander le taxi pour nous amener English harbour à nouveau. D’abord la réceptionniste nous demande 20$ par personne pour le taxi. Je tombe de ma chaise et on fini par demander à l’école de kite de nous appeler un taxi en direct. On arrive à avoir un bon prix et nous voilà partis pour faire la fête. Steelband et barbecue sur les hauteurs de English Harbour et un magnifique couché du soleil. Les punch coulent à flot et on danse la reggae. Nath et moi serions bien restées, mais le taxi retour nous attend à l’extérieur et les enfants sont fatigués de leur journée kite. La raison l’emporte et c’est finalement pas plus mal car demain on se lève tôt pour une nav vers Barbuda.






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