Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mercredi 1 février 2017

Ambiance Hitchcockienne

1-2-2016

Ecole le matin et on part faire une petite plongée en famille sur l’épave à 5 mètres, juste à côté du bateau. On fait un premier essai avec Lola. Elle n’arrive pas à descendre à cause de ses oreilles me dit-elle mais je la soupçonne plus d’avoir la frousse de voir le monde sous-marin avec toutes ces bêtes féroces qui peuvent surgir. Elle me l’avoue à demi-mots avec un gros chagrin. La pauvre, elle me dit: « Je veut vraiment le faire maman,  mais quand je suis dans l’eau j’ai trop d’imagination dans ma tête. »
La plongée est pourtant super belle et très mignonne, remplie de langoustes, de murènes et de poissons colorés. C’est un chouette moment partagé avec Yanic et Nico. L’après-midi on part en annexe dans la mangrove où tout est calme et paisible. Un havre de paix. On voit quelques remous de bébés requins à la surface. Ils doivent se sentir très en sécurité ici.






On invite l’équipage de Keraban à prendre l’apéro sur W4L, mais avant ça Nathalie et moi prenons le bus local pour aller jusqu’à la ville Hillsborough. On monte dans le bus et même pas 2 minutes plus tard on nous demande de sortir de prendre un autre bus que l’on croise dans l’autre sens. Bizarre mais on exécute. Nous sommes les seuls blancs dans le fond du bus et à maintes reprises j’essaie d’engager la conversation avec deux personnes devant moi qui font mine de ne rien entendre. Je veux bien croire que mon anglais n’est pas parfait. Peut-être qu’ils n’aiment pas mon accent anglais-belge? Je regarde Natalie et j’en rigole mais on espère quand-même arriver à bon port. On longe toute la côte qui est très jolie et arrivons une vingtaine de minutes plus tard au terminal de bus de Hillsborough. En sortant du bus, on croise un touriste qui nous sourit et qui nous lance « enjoy ! » Je n’ai pas un bon sentiment. On se balade dans une rue colorée, vide de touristes, avec des locaux qui nous observent.





On marche un peu, on fait quelques photos, on achète quelques citrons vert et on ne s’éternise pas. On monte dans le bus retour qui est plein. C’est exotique. On s’arrête 2 minutes plus tard et la chauffeuse nous crie « just 2 minutes ». La jeune fille à côté de moi, me regarde et me dit dans son anglais créole avec un air très sérieux: « 2 minutes is like 60 hours here ». Je regarde Nat et on se demande se qu’on fait ici. Je me retourne vers la jeune fille et je lui demande si c’est un « joke », mais elle ne sourit pas du tout. Elle portait une gamine de 10 ans, complètement amorphe et handicapé mentale. La pauvre, je ne sais pas si c’était sa fille ou sa soeur. La minute à duré un petit quart d’heure. rien de bien méchant. Entre temps le bus s’est rempli et c’est comme au Cap Vert, on joue du tétris pour faire rentrer un maximum de personnes, sauf qu’ici, personnes ne voulait s’assoir à côté de moi. Le chauffeur faisait déplacer des gens et leurs posait la questions de savoir s’ils étaient d’accord de les placer à côté de moi. J’ai eu droit à 2 attardés et une veille dame. C’est le monde à l’envers et l’expérience est étonnante. Je ne le prend pas du tout mal mais je suis contente de voir Cédric arriver en annexe nous chercher sur la plage où nous l’attendions sous un arbre avec des milliers corbeaux. On s’est cru dans une scène de Hitchcock . Par la suite, Cédric à lu que Cariacou était dangereux. C’est la plaque tournante de traffic de drogue des caraïbes et que 2 touristes hollandais se sont fais égorger récemment à Hillsborough. Je décris peut-être un tableau trop noir de cette île qui est belle de sa nature mais humainement l’expérience était plutôt glauque. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire