Wind4life en nav

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winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mercredi 12 juillet 2017

Terceira

12-7-2017

En route pour Terceira, mais d’abord sortir Talitha de son emplacement.  Quatre bateaux sont déjà sortis. La voie devrait être libre. Nous accrochons des amares de tous les côtés et arrivons à faire pivoter notre boite de conserve préférée. Thalitha est libre! A nous de sortir de ce port tout étroit. Plus de propulseur depuis des mois, aujourd’hui il nous aurait bien aidé. Mais notre capitaine est fort et nous sort de ce trou à souris comme un chef. Il y a du vent et on met les voile. Cette fois Anaïs a pris un cocktail bien dosé de scopolamine et de caféine et nous a prouvé une forme du tonnerre de dieu. C’est seulement le deuxième jour qu’elle navigue et elle se lance dans la confection d’une mousse au chocolat ‘bateau’. Séparer les jaunes des blancs sans en mettre partout alors que le bateau est à la gite, chapeau bas, soeurette. C’est vrai, tu avais de drôles de poses, mais comme en général il n’y que moi qui cuisine, je n’ai finalement jamais fait attention aux différentes positions que l’on pouvait adopter en cuisinant. Ca me fait bien rire. Le capitaine ne m’a jamais rien dit mais ces positions ne sont pas toujours très sexis. Il avait probablement peur d’avoir faim…




Nous arrivons après une petite journée de navigation dans le port de la ville de Angra do Heroismo à Terceira. La marina est moins glamour. Une barre d’appartement de vacances gâche toute la vue. On s’en fout un peu, c’est l’intérieur du pays qui nous intéresse finalement. La ville est jolie, la première ville établie au milieu de l’Atlantique et son architecture remarquable.

Jusqu’à présent nous avons un soleil radieux. Pas toujours gagné quand on voit la luxuriance végétale. Il doit y tomber plus que quelques goutes de pluies par ici. Profitons du temps qui brille et fêtons l'anniversaire d'Antoine avec un peu d'avance car Tanguy part demain.  Le marsu rayonne de partager un petit gouter d'anniversaire avec son ami Tanguy!




Nous louons une voiture et Anaïs et Tanguy partagent encore un petit bout de route avec nous avant de les déposer à l’aéroport. Eh oui, c’est déjà fini leurs vacances. C’est passé vite! Le retour semble difficile pour ma soeur. Elle a apprécié cette vie à bord malgré qu’elle était contente de retrouver son grand lit, son frigo et une bonne douche, ce moment bohème l’a détendu. Pour ceux que cela aurait pu effrayer, on aurait pas trop changé.  Tant mieux… enfin, bon. On se dit au revoir au check-in et nous voilà à nouveau à 4.






On rejoint rapidement les Talithas et trouvons notre aire de pique-nique. Un endroit sympa avec une rivière en contre-bas d’une forêt d’eucalyptus. Non loin de la, à Biscoites, on visite une petite vigne poussant dans la rocaille volcanique. La chaleur de la pierre permet au pied de vigne de garder une température parfaite pour le raisin. Bien sûr après la visite, une petite dégustation s’impose et on ressort avec deux bouteilles sous le bras. On les garde pour les boire sur le continent avec qui veut…



On termine par un bain dans les piscines naturelles. Sur notre route des ‘imperios’ incitent notre curiosité. De petites chapelles très colorées et décorées dans un gout baroques et néogothiques, un peu kitch à mon gout. Elles son très importantes sur l’île. Chaque dimanche, les pèlerins se réunissent en procession afin d’éloigner les catastrophes qui menacent les Açores. Cela se termine en offrant la traditionnelle soupe de viande destinée à aider les plus démunis et une fiesta haute en couleur avec la traditionnelle ’tourrada a corda’ (la corrida à la corde). Tout est bon pour faire la fête!



Le lendemain, c’est reparti pour la nature. On fête l’anniversaire de notre Marsu préféré. Ce marsupilami s’appelle Antoine et pour ses 8 ans, nous optons pour un pique-nique sous la pluie, mais dans un bel endroit sous des sapins. On se serait cru en Suède.




On visite un tunnel creusé par la lave Gruta de natal et non loin de on passe par Furnas do Enxofre où l’on se promène à travers des fumerolles dans une ambiance d’herbe jaunie par le souffre et de la végétation verte pomme nourrie par de l’eau chaude sulfureuses. C’est assez impressionnant de voir ce que notre terre à dans le ventre. Pourvu qu’elle ne se réveille pas tout de suite.










On poursuit vers Algar do Carvao où l’on visite une cavité volcanique. Nous rentrons au coeur d’un cratère de 80 m de haut formé par une coulée de lave. Au fond un lac s’y refugie et se rempli entre 6m et 15 m d’eau en fonction des saisons. C’est superbe, je dois juste faire abstraction des nombreux touristes qui s’y promènent comme moi.








Entretemps il est l’heure de rentrer. Nous traversons encore des vallons fleuris. Nous croisons des vaches traversant tranquillement notre route, reprennent le chemin de leur pré rempli d’herbe verte après s’être faits traire par fermier du coin. Cette scène parait banale, mais pour nous c’est juste fascinant de ressentir cette tranquillité de la campagne tout en regardant la mer hostile au loin. C’est 2 mondes assez contrastant, mais elles se marient très bien finalement.










En rentrant au bateau, on a la surprise de voir Genesis au mouillage derrière la jetée du port. Nous les contactons par téléphone partageons notre bonheur de se revoir. Ils ont parcouru un bout de chemin avec nous aux Canaries et aux Antilles et nous voilà à nouveau réunis. Leur projet de voyage se termine plus tôt que prévu et ils rentrent en France cette été. On se promet de se voir demain autour d’un petit verre, qui se terminera évidemment au resto après une journée culturelle dans les jardins et musées de la ville. Les enfants ont préféré jouer au monopoly et faire les fous dans le parc public avec une petite fontaine à eau de la ville, que de se farcir un musée d’histoire des Açores. De toute façon, vu comme on les a récupérés trempés de la tête aux pieds, le musée n’aurait jamais laissé rentrer une bandes de gamins sauvages, certes bien élevés, mais juste en décalage avec les conventions.









Le lendemain, on se traine un peu. Il nous reste un fort à visiter avant de partir ce soir pour une petite nav de nuit vers Sao Miguel. On a beaucoup de mal à trainer les enfants ces derniers jours. Ils sont devenus accros au Monopoly. Ils y jouent au moins 3 fois par jours. En tout cas, ils sont près pour le monde bancaire et l'immobilier. On arrive péniblement à les sortir de leur jeu et partir en balade avec eux. Le fort que nous voyons depuis notre bateau parait simple à trouver mais pas du tout. Toutes les heures, une visite est organisée. Nous prenons le créneau de 14h mais nous n’y arrivons jamais. Ce n’est pas le bon jour de Nico et il rebrousse chemin pour se calmer. Une partie du fort est occupée par une base militaire et c’est eux qui nous accueillent pour la visite. Nous posons quelques questions au garde à l’entrée mais il ne parle pas un mot d’Anglais. Avec un peu de langage de signes on lui fait comprendre que nous voudrions visiter le fort pour le créneau de 15h. Un officier vient nous chercher à l’heure pile et demande nos cartes d’identité. Pas de chance, une partie du groupe circule sans papier et nous rentrons bredouille au bateau. Ce fort ne valait surement pas la peine d’être visité. Nous terminons cette île sur cette note là et partons à la découverte de notre prochaine et dernière île, Sao Miguel…




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