Faïal et sa ville de Horta...

3-7-2017

Horta! C’est juste dingue que nous soyons ici aujourd’hui. Le film d’une merveilleuse année tourne en boucle dans ma tête. Une année stimulante. Nous restons émerveillés par la richesses des couleurs, des rencontres, de l’amitié, des cultures,… la richesse du monde tout simplement.
Voyager, traverser des frontières, sortir de notre zone de confort, cela devrait être obligatoire des la naissance. Tabarly disait: « Naviguer, c’est accepter les contraintes que l’on a choisies. C’est un privilège. La plupart des humains subissent les obligations que la vie leur a imposées. »

Revenons en à notre île ou nous venons de débarquer. Faïal, et sa ville de Horta. Tout est nuance verte avec des touches rocailleuses, des champs tachetés de brouteuses noires et blanches, des chemins et rues fleuris de haies d’hortensias, et tout autour de ce bijou, une mer d’un bleu profond et des côtes escarpées tombant à plus de 1000 m de profondeur par endroit. Le terrain de jeu des plus grands animaux marins, nos amies les baleines. Je retrouve le calme de la campagne, la rosée du matin, un air pur et frais, c’est les Açores.

Philippe nous quitte 2 jours après notre arrivée et retrouve sa petite famille en Belgique. Nous le déposons à l’aéroport et par la même occasion on récupère quelques heures plus tard la surprise du jours, ma soeur Anaïs et son fils Tanguy. On était trop content de revoir un bout de famille sur W4L.  Nous retrouvons Nath et les garçons revenus de Bordeaux après un mois d’absence. C’est bon, la famille est à nouveau au complet et nous pouvons poursuivre notre rythme comme avant. C’est comme si nous ne les avions jamais quitté. Les visites de l’île s’organisent. En 5 jours, nous prenons le temps de faire le tour de l’île (musée, phare, balade dans le cratère Capelinhos, des piscines naturelles,…) en repassant toujours par la case Peter Bar (un bar mythique des navigateurs) et petits restos sympa le soir.

On fait encore une rencontre sympathique, des Toulousains du bateau Ouryalis sur lequel Lola retrouve des filles. Ourialys a organisé une sortie en mer pour observer des baleines de près. Malheureusement, elles se sont faites très discrètes. Néanmoins nous avons vu des rorquals, et pleins de dauphins et deux cachalots. Mais ce que les enfants ont adoré le plus, c’est de filer à plus de 25nds sur un gros zodiac. Ils avaient perdu un peu la notion de la vitesse et quand on fait du 50 km/h, ça fonce! D’ailleurs, quand on loue des voitures, on trouve souvent qu’on roule vite sur ces petites routes de campagne alors que le compteur affiche la vitesse d’une mobillette. Lola nous a fait rire quand elle nous a demandé d’ouvrir le ‘hublot’ de la voiture au lieu de dire la fenêtre et pour elle, la vitesse en voiture reste en noeuds et non en km/h bien sur. Toute ces petites choses auxquelles ils vont devoir se réhabituer. Marcher sur un trottoir, faire attention en traversant, respecter la signalisation routière, ils sont comme des indiens dans la ville.

Le dernier jour, il est temps de laisser notre marque de passage sur les quai de Horta. Nous trouvons difficilement un emplacement et nous allons devoir nous superposer sur une ancienne oeuvre. J’ai le coeur un peu serré mais nous savons tous que ces empreintes sont éphémères. Nous choisissons une très ancienne, devenue complètement effacée. Un jour un autre se mettra également à notre place… Avec Talitha et Ourialys nous y passons la journée à peindre ces oeuvres d’art. Nous clôturons notre dernière journée à Faïal avec un apéro cheese and wine sur Talita et Ourilys. Pour Ourialys, c’est la fin du voyage. Demain ils repartent pour le continent, retour à Toulouse… Dans pas longtemps ce sera notre tour de retrouver la terre ferme.