Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


dimanche 9 juillet 2017

Sao Jorge

9-7-2017

Ca y’est, c’est l’heure de découvrir une autre île. Une navigation de 4h suffira pour arriver à Sao Jorge. Anaïs et Tanguy sont en top forme et motivés de faire un petit bout de mer avec nous entre les îles. Quoi que… Dès les premiers clapots et une gentille petite gîte, la soeurette nous fait sa première pizza dans le sceau. La pauvre, elle restera allongée pour le restant de la nav mais elle ne se décourage pas. Tanguy, lui est en forme et joue avec Yanic et Lola. Une tentative de sortir le drône est très tentante. Tanguy se sent assez sur de lui, mais vu le vent je reste perplexe. Ca me ferait mal au ventre de le voir atterrir dans l’eau. On ralenti le bateau et Tanguy met la machine en route. Les hélices tournent à fond, il décolle mais fonce dans la mauvaise direction et percute la main de Lola et retombe sur le roof de W4L. Lola hurle de mal. Son pousse est bleu et légèrement de travers et il commence à enfler. Je crains le pire. Elle n’arrive plus à le plier. Je lui donne un anti-inflammatoire, mais elle pleurniche encore une bonne heure après. Cette fois, je lui donne des bonbons, je la prend dans mes bras mais elle a vraiment très mal. Heureusement que l’île se rapproche.

A notre arrivée, on demandera l’avis à Nath et Cédric, des dentistes, ça sert à tout non?… En voyant son pouce, elle fait appel à Julien, son ami médecin. Diagnostic, pas cassé mais probablement une déchirure. On fabrique une petite attelle de fortune, un bon bandage et le tour est joué. En 4 jours ça devrait aller mieux.
Nous sommes à Sao Jorge, dans la marina de Velas. Un tout petit port. Tu y rentres et tu n’en sors plus… enfin surtout quand tu as un Allure 44. Le capitaine du port est très sympa mais ils n’as pas mesuré la pouvoir manoeuvrant de Talitha. Une fois rentré dans la place attribuée au bout du ponton, Cédric réalise qu’il est impossible d’en ressortir. Soit il décide de faire sa vie à Velas soit il va falloir ruser et au moins déplacer 4 bateaux. Cette dernière option l’aide à baisser la tension. Le ‘marinero’ semble très confiant. Au pire, avec une bonne marche avant, je suis sure qu’un Allure traverse même le ponton. Parlons plutôt de nos 3 jours à venir…






Au programme, visite de la ville. C’est le dernier jour de la semaine culturelle. A l’entrée du port une tradition se déroule sur les quai. Tel un spectacle de corrida avec de taureaux, mais pas de mise à mort. Les enfants regardent cette événement avec stupéfaction. Des hommes courent devant un taureau et font l’animal à courir après eux. Curieux comme jeu, mais c’est dans la culture Açorienne. le soir nous flânons au rythme des « cantares ao desafio » ou « repentes » dans la ville en fête et y goutons des spécialités locales (jambon cru, fromages et pastel des nata). On s’imprègne de l’ambiance de ces îles perdues au milieu de l’Atlantique. Peu de gens les connaissent finalement. Elle méritent d’être explorées, mais également de garder leurs authenticité et ne pas perdre leur charme avec du tourisme de masse.







Sao Jorge est l’île réputée pour ses ‘fajas’ avec celle de Flores, que nous n’avons malheureusement pas faite faute de temps. Le ‘fajas’ sont des recoins plats et fertiles au pied d’un plateau volcanique en bord de mer. Ourvidor, Vimes ou Caldeira do Santo Christo sont les plus remarquables. On s’y est baladé après avoir bu un bon petit café dans une petite buvette locale. On ne se lace pas de parcourir des kilomètres dans des sentiers et chemins sinueux dans les hauteurs de l’île. A chaque virage et ’miradouro’ le décor est spectaculaire. Tout est beau et bucolique. Les fleurs sont magnifiques. Les hortensias bleus éblouissent notre regard tout le long de la route. Deux couleurs dominent les Acores, le vert et le bleu. Le guide nous indique une cascade à voir. Celle-ci est malheureusement en travaux. Un gros bulldozer remue le lit de la rivière et jauni l’eau cristalline de la cascade. La baignade sera pour une autre fois.









On part à la recherche d’une source d’eau légèrement gazeuse. Après être passé 15 fois devant un lit de rivière à sec,  nous finissons par comprendre que le petit pipi de chat sortant d’une paroi rocheuse, est la fameuse source d’eau pétillante. Cet endroit est également en travaux et demandons aux ouvriers si elle est vraiment potable. Apparemment l’eau est bonne à boire et au grand bonheur de Lola qui ne demande qu’à boire de l’eau pétillante depuis des mois, nous remplissons nos bouteilles de cette eau sensée frétiller. Dès la première gorgé, un grand moment de déception, l’eau est bonne mais ne pétille pas du tout. On achètera de l’eau gazeuse au super marché.



Un incontournable détour vers une piscine naturelle. Celle-ci est vraiment superbe. L’accès est très abrupte et encaissé mais l’effort vaut vraiment la peine. Les enfants sont à la recherche de sensation et grimpent sur ces parois volcaniques et s’amusent à faire des sauts dans l’eau à au moins 10° de moins qu’au Bahamas. Ils s’habituent bien plus vite que moi. Je crois que j’y ai trempé rien que les orteils depuis mon arrivée aux Açores.  Je ne désespère pas qu’elle remonte de quelques degrés. Je crains que ce soit moi qui vais devoir redescendre la température de mon corps.






En tout cas les balades sont belles. Les vues sont variées entre terre et mer, fleurs bleues et champs verdoyants, roches volcaniques et jungle sauvage, lacs  salée et lacs d’eau douces, basse cours et oiseaux marins, et surtout les vaches regardants passer les cétacés,…  Tout ce qu’il y a de plus paisible est concentré aux Açores. Je me sens bien ici.











 A côté de ça, on se marre bien avec ma soeur. Quelques fous-rires ravivent des souvenir d’antant. Notre vie de nomade à l’air de lui plaire et de lui faire du bien. C’est chouette! Tanguy a bien retrouvé ses cousins aussi. Tanguy a très vite adopté la troupe des Talitha’s et la sauce a pris très vite, au point qu’Antoine ne pouvait plus lui lâcher la main. Son anniversaire approche et il rêve de le fêter avec Tanguy. Ils sont attachants ces enfants. C’est en grosse partie grâce à eux que nous nous sommes faits autant d’amis et que nous avons faits autant de belles rencontres. C’est aussi grâce à eux que nous rigolons tous les jours, que les journées sont animées, que les plaisirs sont partagés. Bref, il faut le dire, ils ont un rôle énorme à la réussite de ce voyage et on en profitera encore pendant des années!



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire