Wind4life en nav

Wind4life en nav

winD4life

Un tour de l'Atlantique en famille pendant un an à bord de notre voilier winD4life, un Sun Odyssey 42.1 de 1994.
Un projet de vie... Une aventure qui commence...
Bonne lecture,
Nicolas, Yaël, Yanic et Lola


mercredi 19 avril 2017

De St John aux US à Cane Garden à Tortola

19-04-17

Ca fait longtemps que nous n’avions plus entendu un réveil sonner. Il est 6h30 et on se prépare pour notre escale en navette sur l’île vierge américaine de St Jonh. Je pense aux New-yorkais qui nous avaient accueillis sur leur catamaran après la soirée du Foxy’s. A peine monté à bord le sujet Trump à été abordé de manière étonnante. J’ai entendu des phrases comme « Sorry, it was not my choice », « I did’nt vote for Trump ». Il fallait qu’ils montrent patte blanche avant de nous faire monter sur leur cata. C’était probablement très déculpabilisant pour eux d’aborder le sujet de cette manière. Depuis presque un an, nous sommes tellement loin de tout ça et on se rend compte comment un peuple peu souffrir de la bêtise humaine. Nous avons rencontré un bateau français qui ont décidé de boycotter les Etats-Unies et ne pas faire les Vierges américaines. Dire que les locaux de toutes ces îles n’ont même pas le droit de vote pour leur Président.
Nous embarquons dans la navette et 20 minutes plus tard on arrive à Cruz bay à St John. On se présente à l’immigration avec nos passeport et notre ESTA devant 2 guichets vides avec un 2 douaniers contents de voir arriver deux familles étrangères. Ils passent nos documents au crible et on donne les empreintes de tous nos doigts. On se croirait un peu sur une autre planète. Il pose les tampons des visas dans nos passeports et le tour est joué, nous pouvons circuler sur le territoire américain durant 90 jours. La douane que l’on craignait le plus c’est avérée la plus facile de toutes celles que nous avons déjà visitées depuis le début du voyage. Et en plus, ils sont super sympas… Extraordinaire!




Le temps de faire une petite balade dans la ville et rejoindre une petite plage de cocotiers, l’heure du retour a sonnée. Nous devons remplir les formalités pour le retour aux BVI et contre tout attente, on se fait arrêter car la date de notre entrée aux BVI ne correspond pas avec la date d’entrée du bateau. Il s’avèrerait que le douanier de Gun creek n’a pas changé la date de son tampon et est resté sur le mois de mars alors que nous y sommes rentrés le 1 avril. Il nous a fait un poisson d’avril. Il sont rigolos ces British…  par contre la douanière de Soper’s hole ne trouve pas ça drôle du tout et nous fait poiroter plus d’une heure avant de se rendre compte qu’un de ses collègues s’est trompé et nous rend enfin nos passeports.  OUF!
On rejoint nos bateaux et faisons route vers la baie de Cane Garden à Tortola. Nos estomacs se resserrent, dans 2 jours, nos amis les Kéraban les têtus terminent leur voyage et retournent sur St Martin. Cela va faire 3 mois que l’on ne se quitte plus. C’est comme quand on s’est séparé des Sea You à St Barth. La séparation sera déchirante. Il ne restera que les derniers mohicans… Talitha et Wind4Life. Ma tête explose et je suis toujours dans le flou pour la suite des aventures. Talitha partent pour les Caicos et nous ne sommes toujours pas décidés à les suivre. Nico tourne ça dans tous les sens et me démontre que de remonter au Caicos pour redescendre après sur St Martin, c’est juste une folie qui nous coutera 9 jours de nav au près, une usure du bateau tout cela 1 semaine avant une transat retour qui n’est pas la plus simple. Nico n’imagine pas arriver crevé avant de repartir pour une transat, et je le comprends. J’ai la gorge nouée et j’essaie de trouver une solution car malgré que je me prépare à quitter notre deuxième coque avec 5 membres de la famille dans les jours à venir, l’idée me fait froid dans le dos. Ce voyage on l’a fait en multicoque finalement et pour moi je n’envisage pas de nous séparer ici dans les BVI.  A vos yeux je dois passer comme une enfant gâtée et je peux le concevoir. Mais dans ce voyage, la découverte de nouveaux horizons est certes une très belle chose, mais par dessus tout, cette expérience unique d’avoir pu rencontrer des gens extraordinaires et d’avoir pu partager au quotidien nos émotions, nos états d’âmes, nos rires, nos pleurs, nos histoires, nos compétences, nos enfants, nos repas, juste notre vie de tous les jours, reste une chance et richesse inestimable que nous avons vécue et que nous vivons encore aujourd’hui. Le vide sera énorme et il faudra de nouveaux projets rapidement.




On décompte les heures. Lola passe la journée avec Linda et Elisa à jouer aux lego friends et Yanic, Gianluca et les garçons passe la journée sur la plage avec leur skim board. Le soir on mange au resto sur la plage tous ensemble et on s’offre une délicieuse petite langouste. On est décontracté et on se projète dans le retour à la vie en Europe. On fait des plans navigation avec Kéraban en automne, des city trip à Milan entre nanas, des balades en montagne en Suisse. Le rêve continuera, c’est sûr!
Je me couche à côté de Nico dans la cabine et on n’arrive pas à dormir. J’ai une boule dans le ventre et je veux m’en débarrasser. Bordel, on ne vit qu’une fois, il faut suivre Talitha jusqu’au Caicos. Je reviens sur le sujet et cette fois Nico se rend compte de l’importance de terminer ce voyage sur une belle note. Nous analysons la carte de navigation sous tous ses angles et notre seule solution de continuer notre route ensemble est de continuer jusqu’au Bahamas. La route que j’avais imaginée depuis le début de notre projet. La nuit porte conseil et demain on enverra un message à Philippe pour voir si son vol pour St Martin est remboursable.

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