Auteur Yaël
Ça y est, il est 8h00, c’est le départ de Bruxelles. Nous sommes sur le quai du Bryc et les émotions montent. Quelques amis et une partie de la famille sont venus nous dire au-revoir. Les larmes coulent. Je ne mesurais pas l’impact d’un projet pareil. Le résultat d’une année de travail, de fatigue et de stress, mais le sentiment de bonheur et de liberté qui prend le dessus, c’est juste magique.
Nous larguons les amarres avec 3 passagers clandestins à bord, Damien, Céline et Donatienne en direction de Dunkerque. Ce bord restera le bord des « larmes ». Je n’ai jamais vu Nico autant pleurer. Je te connais sensible, émotif et nostalgique, mais alors là, à tel point que Lola, qui n’a jamais sa langue en poche te dit : « Papa, mais tu pleures comme un bébé ». Pendant la navigation entre Bruxelles et Anvers les aux-revoir se succèdent. D’abord sur le quai du Bryc David, Jack, Naïs, Christian, Tanguy, Seb, Didier, Fred, …ensuite sur le chemin de halage nous rencontrons Maurice et Annie à l’écluse de Wintam et en arrivant à Anvers sur les quais près du Steen, la famille anversoise sort ses banderoles. Grand-mère, tante, oncle et cousins cousines. Tu as raison Lola on pleure comme des bébés, mais de joie.
Nous avons fait Bruxelles – Breskens en une journée. Pas trop mal pour un début. Nos passagers clandestins découvrent le convoyage. Nous avons de la chance car pas une goutte de pluie et plein soleil. Nous sommes arrivés à Breskens sous un très beau coucher de soleil.
Question : Mais au fait c’est un voilier ou un bateau à moteur ?
Réponse : Vent dans le pif et en mode « con » voyage les gars. Bref, on vous rassure demain on sort les voiles.
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